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Pourquoi Google va acheter de l’énergie nucléaire produite par de petits réacteurs


Non, vous ne rêvez pas ! Google va acheter de l’énergie nucléaire à la start-up américaine Kairos Power, qui sera produite par de petits réacteurs de nouvelle génération, appelés SMR (small modular reactor), a annoncé, lundi 14 octobre, le géant technologique américain. Le contrat prévoit une mise en service du premier SMR de Kairos d’ici à 2030, avec une montée en régime jusqu’en 2035. L’objectif : apporter une réponse supplémentaire aux énormes besoins en électricité de la filiale d’Alphabet.

“Google a accepté d’acheter un total de 500 mégawatts d’électricité à Kairos”, précise le quotidien britannique The Guardian. De quoi réjouir la start-up américaine fondée en 2016 : “Notre partenariat avec Google permettra à Kairos Power de progresser rapidement dans la courbe d’apprentissage alors que nous nous dirigeons vers une certitude en matière de coûts et de calendrier pour notre produit commercial”, s’est félicité Mike Laufer, PDG et co-fondateur de Kairos Power, dans un communiqué. Cependant, pas un mot des deux côtés sur le montant d’une telle transaction.

Des besoins énergétiques de plus en plus importants pour l’IA

Plusieurs raisons expliquent que les Gafam soient de plus en plus gourmands en électricité. L’émergence de l’informatique à distance (cloud computing) a démultiplié la consommation d’énergie des grands acteurs du secteur, tels Google, Microsoft ou Amazon, du fait de l’utilisation des centres de stockage de serveurs (data centers). Ces derniers sont devenus encore plus indispensables avec le développement de l’intelligence artificielle (IA) générative, qui nécessite des quantités colossales de données et des légions de semi-conducteurs pour les exploiter. Par ailleurs, les centres de données ont besoin aussi d’une alimentation fiable 24h/24 et 7j/7.

Pour s’assurer de disposer des ressources suffisantes en électricité, les grands noms du “cloud” passent des accords avec des fournisseurs d’énergies renouvelables, “notamment dans le nucléaire, une source d’énergie propre, 24 heures sur 24, qui peut nous aider à répondre de manière fiable à la demande en électricité”, soulignait la société américaine, propriété d’Alphabet.

Les SMR moins onéreux

Fin septembre, c’est Microsoft qui dévoilait un partenariat avec le groupe américain Constellation Energy, prévoyant la réouverture d’un réacteur de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie. Le second réacteur de celle-ci est à l’arrêt depuis 1979, année durant laquelle il a connu le plus grave incident du nucléaire civil américain. Mais c’est de l’histoire ancienne, puisque les besoins sont maintenant pressants. Dans le cadre de ce contrat étalé sur une durée de vingt ans, Microsoft investirait 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros), selon le Financial Times. De son côté, Amazon avait acheté en mars 2024 un centre de données alimenté à l’énergie nucléaire à Talen Energy, rappelle The Guardian. À noter que les milliardaires comme Bill Gates, Sam Altman et Jeff Bezos ont tous soutenu financièrement les entreprises nucléaires.

Les SMR, tels que celui de Kairos, sont des réacteurs de nouvelle génération, dont aucun n’est encore opérationnel aux Etats-Unis. Si le coût de développement des prototypes est élevé, ces réacteurs sont censés être beaucoup moins onéreux, à terme, que les centrales nucléaires conventionnelles. La raison ? Ils sont susceptibles d’être produits à la chaîne.

Une autre start-up, NuScale, avait été la première à voir son SMR homologué, mais son projet le plus avancé, dans l’Idaho, a été annulé fin 2023. Fin 2023, Kairos a reçu le feu vert de la Commission américaine de régulation du nucléaire (NRC) pour mettre en chantier son premier réacteur expérimental, dont il a démarré la construction en juillet, à Oak Ridge (Tennessee). Il vise une mise en service de ce premier SMR en 2027.





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