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Donald Trump vs Kamala Harris : qui est en tête dans les sondages ?


Il ne reste désormais plus que trois semaines aux deux candidats à la présidentielle pour convaincre les Américains de voter pour eux le 5 novembre prochain. Peu de certitudes se dégagent pour le moment alors que la candidate démocrate Kamala Harris, comme l’ancien président républicain Donald Trump, peine à creuser l’écart dans les sondages. Selon la moyenne de sondages tenue par The New York Times, Kamala Harris est créditée de 50 % des intentions de vote contre 47 % pour son rival républicain. Dans le dernier sondage hebdomadaire de la société de conseil Morning Consult, publié ce mardi 15 octobre, Harris mène de quatre points, soit un point de moins que dans ses deux études précédentes.

Tous les sondages ne sont pas aussi optimistes quant aux chances de la vice-présidente de l’emporter. La dernière étude d’opinion de la chaîne NBC News, parue dimanche, place les deux prétendants à la Maison-Blanche à 48 % d’intentions de vote. Par rapport au précédent sondage de la chaîne, Donald Trump gagne quatre points tandis que Kamala Harris recule d’un point.

Que se passe-t-il dans les swing states ? Ces Etats clés qui pourraient faire pencher le résultat de l’élection. La plupart des sondages montrent que Harris est en tête dans le Michigan, en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et le Nevada, tandis que Donald Trump a un avantage en Arizona, en Caroline du Nord et en Géorgie, selon la moyenne des sondages de FiveThirtyEight. Une tendance également observée par le quotidien The New York Times.

A la poursuite des voix des électeurs noirs et latinos-américains

Dans la dernière ligne droite, il semblerait que Kamala Harris se concentre sur les voix de l’électorat noir et latino-américain. Un sondage New York Times/Siena College publié dimanche lui accorde moins de 60 % des intentions de vote dans la communauté hispanique, ce qui représenterait le niveau le plus bas pour un candidat démocrate depuis 20 ans. En outre, Kamala Harris n’est créditée que de 19 points d’avance sur son adversaire républicain au sein de cet électorat stratégique dans plusieurs Etats pivots, notamment du Sud-Ouest, comme l’Arizona ou le Nevada, soit sept de moins que Joe Biden en 2020 et 20 de moins qu’Hillary Clinton en 2016.

Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, très mobilisé pour Kamala Harris avant ce scrutin qui s’annonce serré, n’a pas mâché ses mots la semaine dernière dans l’Etat clé de Pennsylvanie, face aux sondages qui montrent depuis des semaines que certains Afro-Américains sont plus tentés par le tribun républicain qu’en 2020. “Cela me pose un problème. Cela me fait penser que vous n’aimez pas l’idée d’avoir une femme à la présidence”, a déclaré sans ménagement Barack Obama, à l’adresse de ses “frères” qui hésitent à rallier la vice-présidente et candidate démocrate.

Harris vise les hommes, Trump à la conquête des femmes

Les deux candidats sont par ailleurs très attentifs au genre de leurs votants. Selon un récent sondage New York Times/Siena, Donald Trump avait une avance de 11 points sur Kamala Harris auprès des hommes, tandis que la démocrate le précédait de 15 points auprès des femmes. Kamala Harris, qui n’insiste absolument pas sur le fait qu’elle pourrait devenir la première femme présidente des Etats-Unis, comme l’avait fait Hillary Clinton en 2016, cherche elle-même à atteindre davantage l’électorat masculin. Cette semaine, elle doit s’inviter dans une émission animée par Charlamagne Tha God, un animateur de radio et humoriste très populaire, notamment auprès des jeunes adultes afro-américains. Elle a par ailleurs récemment accordé un entretien à Howard Stern, un autre animateur de radio connu dans le passé pour ses provocations salaces, et qui a chanté les louanges de la vice-présidente.

A l’inverse, Donald Trump poursuit le vote des femmes. Le républicain avait bénéficié en 2016 et 2020 d’un soutien robuste de la part des femmes blanches, sensibles à son message musclé sur l’économie et la sécurité. Il se présente désormais comme leur “protecteur”.

Reste que ces enquêtes d’opinion doivent être analysées avec précaution car l’élection américaine ne se joue pas au suffrage universel direct comme en France. Pour gagner, le candidat doit surtout obtenir la majorité des 538 grands électeurs, répartis dans chacun des 50 Etats, avec plus ou moins de sièges selon leur démographie. Ces derniers sont élus selon la règle du “winner-takes-all” (“le vainqueur rafle tout”). Autrement dit, le candidat en tête dans un Etat gagne tous les grands électeurs mis en jeu dans celui-ci. Certains Etats, plus peuplés que d’autres comptent ainsi davantage. En 2016, il faut se souvenir que Hillary Clinton s’était inclinée face Donald Trump après avoir recueilli quelque trois millions de bulletins de plus que lui, sans toutefois obtenir un vote majoritaire des grands électeurs.




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