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“J’espère qu’il va bien” : l’étrange épisode musical de Trump n’a pas échappé à Harris


Kamala Harris a de nouveau mis en doute mardi 15 octobre la santé mentale de Donald Trump, après que son rival a écourté la veille au soir une réunion de campagne, restant longuement sur scène à écouter ses chansons préférées. “Trump semble perdu, confus et comme figé sur scène”, a commenté l’équipe de campagne de la démocrate, candidate à la présidentielle, en diffusant une vidéo de l’incident.

Donald Trump, qui serait à 78 ans le plus vieux président américain à prêter serment en cas de victoire le 5 novembre, a répliqué aux interrogations par un message sur son réseau social, affirmant avoir obtenu des résultats “exceptionnels” à deux examens cognitifs distincts. “Je suis en bien meilleure santé que Clinton, Bush, Obama, Biden et, surtout, Kamala”, a assuré l’ancien président républicain, à trois semaines du scrutin.

La scène étrange, tournée en dérision par les démocrates, s’est déroulée lors d’une séance publique de questions-réponses avec des électeurs organisée par le candidat à Oaks, en Pennsylvanie. L’événement, dans une salle apparemment mal climatisée, a été interrompu quand deux spectateurs ont successivement fait un malaise, nécessitant l’intervention de secouristes. “Est-ce que quelqu’un d’autre souhaite tomber dans les pommes ? Levez la main s’il vous plaît”, a alors ironisé Donald Trump. Puis, alors que la réunion de campagne n’avait commencé qu’une demi-heure auparavant, le septuagénaire a suggéré : “Et si on se faisait un festival de musique ? […] Arrêtons les questions, écoutons de la musique”. Le républicain a demandé que soit diffusée sa “playlist” préférée, avec en premier lieu le ténor Luciano Pavarotti entonnant l'”Ave Maria”.

“Inapte”

Donald Trump est souvent décrit comme très attaché à ses listes de chansons favorites, qu’il aime diffuser dans son avion privé ou sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Mais, ici, l’étonnement est venu du fait que le candidat n’a pas repris sa séance de questions-réponses. “Qui donc a envie d’entendre des questions ?”, a-t-il tranché. La soirée électorale a donc pris un tour insolite durant plus de trente minutes en musique, l’ancien président se balançant debout, son micro en main. “C’était différent de d’habitude, mais cela a fini par être une EXCELLENTE SOIREE !”, a écrit mardi Donald Trump sur son réseau.

Kamala Harris, qui fêtera ses soixante ans dimanche, a plusieurs fois accusé son adversaire dans la course à la Maison Blanche d’être “instable” mentalement. “Cet homme est faible et inapte” à être président, a réitéré mardi la candidate démocrate lors d’une interview. Son équipe agite les récits, parfois très confus, de Donald Trump lors de ses meetings de campagne comme autant d’illustrations d’un possible déclin cognitif du républicain. Des reproches qu’il balaie d’un revers de main. “Je vous tiendrai au courant quand je perdrai les pédales, je pense vraiment que je serai capable de vous le dire”, a-t-il un jour lancé à ses supporters.

Donald Trump a exclu de se représenter en 2028 en cas de défaite le 5 novembre, indiquant que cette campagne présidentielle serait bien sa dernière. Lors de l’événement de campagne du milliardaire lundi, le public a notamment pu écouter “Con Te Partiro” d’Andrea Bocelli et Sarah Brightman, “Hallelujah” interprété par Rufus Wainwright, “Nothing Compares 2 U” de Sinéad O’Connor, “An American Trilogy” d’Elvis Presley, “Rich Men North of Richmond” d’Oliver Anthony, “November Rain” de Guns N’Roses et, bien sûr, le tube disco incontournable des meetings de Donald Trump, “YMCA” des Village People. Des célébrités musicales comme ABBA, Bruce Springsteen, Neil Young, Céline Dion et les Rolling Stones ont demandé au candidat républicain de cesser de diffuser leurs morceaux pendant la campagne.





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