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Les nominations des patrons de la police et de la gendarmerie (encore) retardées


Cela ne sera pas encore pour tout de suite. Les nominations des directeurs généraux de la police nationale (DGPN) et de la gendarmerie nationale (DGGN), vacants depuis la fin septembre 2024, sont une nouvelle fois différées. Les successeurs de Frédéric Veaux (DGPN) et Christian Rodriguez (DGGN), partis tous deux en retraite, étaient d’abord attendus la semaine dernière, puis l’annonce a été différée au Conseil des ministres du mercredi 23 octobre. Mais les nominations “interviendront sans doute au Conseil des ministres suivant”, indique à Ouest-France une source dans l’entourage du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, soulignant que les “consultations se poursuivent”.

Selon Le Monde, ce deuxième report a été décidé lundi 21 octobre à l’issue d’une entrevue entre le président de la République Emmanuel Macron et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Un nom achoppe pour le poste de DGPN : celui d’Alexandre Brugère, désormais ex-directeur du cabinet du précédent locataire de la Place Beauvau, Gérald Darmanin, dont ce profil politique est très proche. Le nouveau ministre de l’Intérieur rechigne à avaliser le nom choisi par son prédécesseur.

Depuis la dissolution et la longue quête d’un nouveau gouvernement en l’absence d’une majorité à l’Assemblée nationale, ces nominations sont devenues compliquées politiquement. Dans cette configuration nouvelle, Emmanuel Macron ne décide plus seul des nominations. Pour des postes comme ceux des patrons de la police et de la gendarmerie, hautement sensibles, le chef de l’Etat et le Premier ministre Michel Barnier doivent se mettre d’accord, selon une règle non écrite, rappelle l’AFP.

Une shortlist de sept noms côté police…

Bruno Retailleau a auditionné plusieurs candidats aux deux postes. Côté DPGN, comme l’indique Le Monde, il a ainsi reçu le 7 octobre Alexandre Brugère, nommé préfet à l’âge de 35 ans, en septembre 2022. Le surlendemain, le ministre de l’Intérieur a cette fois convoqué le préfet de l’Isère, Louis Laugier, d’abord pressenti pour prendre la tête de la gendarmerie. Le même jour, le 9 octobre, Fabrice Gardon, patron de la police judiciaire parisienne et membre du premier cercle du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a lui aussi été reçu. Deux jours plus tard, le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh a également été convoqué pour un entretien.

D’autres noms circulent à ce poste, comme le préfet du Gard et ancien directeur national de la Police judiciaire Jérôme Bonet ainsi qu’Eric Jalon, directeur général des étrangers en France (DGEF) et ancien du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur ou encore celui de Frédérique Camilleri, ancienne préfète de police à Marseille et actuelle représentante de l’Etat dans l’Essonne.

… Et cinq côté gendarmerie

Pour la gendarmerie, les noms des généraux Hubert Bonneau (commandant de la région de gendarmerie de Bretagne, commandant de la gendarmerie pour la zone de défense Ouest), Xavier Ducept (commandant de la région de gendarmerie d’Ile-de-France, commandant de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité de Paris) et Tony Mouchet (directeur des opérations et de l’emploi de la gendarmerie nationale) sont fréquemment cités, de même que ceux du major général André Pétillot, qui assure l’intérim du général Christian Rodriguez, et du général Bruno Arviset, directeur des ressources humaines de la Gendarmerie nationale.

Dans les rangs syndicaux, les atermoiements de l’exécutif commencent à peser. Eric Henry, porte-parole du syndicat Alliance, estime ainsi auprès du Monde qu’”une shortlist qui change tous les jours et parfois plusieurs fois par jour, ça ne donne pas une image très positive d’un ministère régalien chargé de la sécurité des Français”.




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