Deux semaines pour convaincre : Donald Trump et Kamala Harris mènent la fin de la campagne au pas de charge. L’élection présidentielle américaine, le 5 novembre prochain, s’annonce aussi indécise que trépidante. A 14 jours du scrutin, aucun vainqueur évident ne se démarque, mais la candidate démocrate Kamala Harris semble dans une mauvaise dynamique. Selon la moyenne de sondages tenue par The New York Times, Kamala Harris est créditée de 49 % des intentions de vote contre 48 % pour Donald Trump. Une semaine plus tôt, selon la même moyenne de sondages, Kamala Harris était créditée de 50 % des intentions de vote contre 47 % pour son rival républicain.

D’après le dernier sondage hebdomadaire de la société de conseil Morning Consult, publié ce mardi 22 octobre, Kamala Harris devance toujours Donald Trump de quatre points, avec 50 % contre 46 % pour l’ancien président républicain. Ce chiffre est inchangé par rapport à la dernière mise à jour, le 15 octobre. En prenant en compte la marge d’erreur d’échantillonnage d’un point de pourcentage du sondage, son avance pourrait être aussi faible que 49 % à 47 %, ou aussi large que 51 % à 45 %, indique Morning Consult. La moyenne des sondages effectuée par FiveThirtyEight montre que la candidate démocrate devance là encore (48,2 %) son adversaire républicain (46,4 %), mais ce chiffre est en baisse constante depuis plusieurs jours.

La vision négative des électeurs

Selon un sondage Reuters/Ipsos, la vice-présidente démocrate devance là encore de justesse l’ancien président républicain, avec 46 % contre 43 %. L’avance de Kamala Harris dans ce sondage de six jours, qui s’est terminé lundi 21 octobre, diffère peu de son avantage de 45 % à 42 % sur Donald Trump dans ce même sondage Reuters/Ipsos réalisé une semaine plus tôt, renforçant l’opinion selon laquelle la compétition est extraordinairement serrée.

Ce nouveau sondage montre que les électeurs américains ont une vision négative de l’état de l’économie et de l’immigration, et ils sont généralement favorables à l’approche de Donald Trump sur ces questions, note Reuters. Environ 70 % des électeurs participants à ce sondage ont déclaré que le coût de la vie était sur la mauvaise voie, tandis que 60 % ont déclaré que l’économie allait dans la mauvaise direction et que 65 % ont déclaré la même chose à propos de la politique d’immigration.

Les sondages nationaux, notamment ceux de Reuters/Ipsos, donnent des indications importantes sur l’opinion des électeurs, mais les résultats du collège électoral (NDLR : les grands électeurs chargés d’élire le président et le vice-président), Etat par Etat, déterminent le vainqueur. En 2016, Donald Trump a battu Hillary Clinton, triomphant au résultat du collège électoral même si la candidate démocrate avait remporté le vote populaire national avec deux points d’avance sur son adversaire républicain.

Avantage Trump en Arizona et en Géorgie

Sept Etats clés, les swing states, sont susceptibles d’être décisifs en 2024, et les “petits” candidats indépendants joueront un rôle important dans ceux-ci. La moyenne des sondages tenue par The New York Times montre que Kamala Harris est en tête dans le Michigan (49 % contre 48 %). Donald Trump et Kamala Harris font jeu égal en Caroline du Nord, dans le Nevada, en Pennsylvanie et dans le Wisconsin (48 % chacun) tandis que Donald Trump a un avantage en Arizona (50 % contre 48 %) et en Géorgie (49 % contre 48 %).

Selon la moyenne des sondages réalisée cette fois par FiveThirtyEight, Donald Trump devance de deux points Kamala Harris en Arizona et d’un point en Géorgie, tandis que Kamala Harris devance son rival d’un point en Pennsylvanie. Les deux candidats font quasiment jeu égal en Caroline du Nord, dans le Michigan, le Nevada et le Wisconsin, selon ce site conçu par ABC News.