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Conférence internationale à Paris : ce qu’a obtenu le Liban


Une initiative française concluante. Ce jeudi 24 octobre, près de 70 pays dont les chefs de la diplomatie allemande, canadienne ou le vice-ministre saoudien, et 15 organisations internationales étaient réunis à Paris à l’occasion de la conférence internationale sur le Liban. Une opportunité de faire avancer plusieurs dossiers brûlants à l’heure où le conflit au Proche-Orient menace de prendre de l’ampleur. L’Express revient sur les annonces et déclarations marquantes.

Un milliard de dollars d’aide

“La conférence internationale sur le Liban à Paris a permis de récolter plus de 800 millions de dollars d’aide humanitaire et 200 millions d’aide pour l’armée”, a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. Une fierté pour la communauté internationale qui n’en espérait que la moitié. Pour rappel, le 1er octobre dernier, un appel de fonds avait été lancé par l’ONU pour obtenir une aide de plus de 400 millions de dollars pour le Liban. L’objectif : aider les personnes déplacées par le conflit au Proche-Orient.

Et c’est la France qui a ouvert la marche ce jeudi en annonçant dès le début de la conférence débloquer 100 millions d’euros. S’en sont suivis le gouvernement allemand, “engagé à fournir un total de 96 millions d’euros supplémentaires pour faire face à la crise au Liban” et Londres avec plus de 15 millions de livres, soit 18 millions d’euros. “L’objectif est d’atteindre les personnes déplacées à l’intérieur du pays et d’assurer la stabilité sociale, économique et institutionnelle au Liban”, peut-on lire dans un communiqué des ministères allemands des Affaires étrangères et de la coopération économique. Les Etats-Unis, eux, se placent parmi les principaux contributeurs avec une enveloppe de 300 millions de dollars, malgré l’absence remarquée du secrétaire d’Etat Antony Blinken. Enfin, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne a annoncé que l’Union européenne fournirait 20 millions d’euros cette année pour l’armée libanaise et 40 millions l’année prochaine.

Des appels au cessez-le-feu

Autre déclaration à retenir : celle du Premier ministre libanais. “Le Liban appelle la communauté internationale à se tenir ensemble et à soutenir les efforts pour mettre fin aux agressions en cours et mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat”, a demandé Najib Mikati en s’adressant aux représentants étatiques présents ce jeudi. Une requête soutenue par l’ensemble des pays participants. “Nous nous sommes accordés sur l’urgence d’une solution diplomatique, permettant d’assurer une sécurité durable de la population en Israël comme au Liban”, a annoncé Jean-Noël Barrot.

Et par “assurer une sécurité durable”, la communauté internationale entend mettre pleinement en œuvre la résolution 1701, “avec un arrêt des hostilités de part et d’autre de la frontière”. Cette résolution des Nations Unies stipule que seuls les Casques bleus et l’armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d’Israël. En 2006, cette résolution avait su montrer son efficacité en actant la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Mais aujourd’hui, en l’absence d’Israël et de l’Iran qui n’ont pas été invités lors de la conférence internationale sur le Liban, et d’Antony Blinken qui n’a pas fait le déplacement à Paris, les avancées diplomatiques promises n’ont pas pu voir le jour. Un schéma rappelant celui de septembre 2024. Le mois dernier, les Etats-Unis et la France avaient fait une proposition de cessez-le-feu temporaire lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Une initiative qui avait reçu le soutien de nombreux pays mais qui pour l’heure, attend toujours celui d’Israël.




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