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Budget : la colère de Bayrou contre les députés absents lors des débats


François Bayrou n’a pas apprécié, c’est peu dire, de voir un hémicycle si clairsemé lors des débats budgétaires à l’Assemblée nationale. Surtout quand cet absentéisme concerne les député du camp gouvernemental… “Avoir des parlementaires qui considèrent (…) qu’ils ont mieux à faire qu’être présents à leurs bancs à l’Assemblée nationale, c’est purement et simplement inadmissible”, a dénoncé le patron du MoDem ce dimanche 27 octobre sur BFMTV.

Le président du Mouvement démocrate a notamment jugé “criminelle” et “indéfendable” la faible présence des élus qui siègent avec la majorité lors du vote sur l’enveloppe allouée à l’Union européenne, d’abord rabotée par le Rassemblement national, puis rejetée par la gauche. “On n’a pas seulement des droits lorsqu’on est parlementaire. On a des devoirs et le devoir d’un parlementaire est de siéger sur ces bancs à l’Assemblée. Et il n’y a pas d’excuses à invoquer”, a insisté François Bayrou.

Chaque député “est libre de son activité”

Au même moment, le député macroniste Roland Lescure (EPR) a expliqué au Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat que le fait de “siéger face à une alliance des contraires qui vous défait régulièrement” rend “plus difficile d’être complètement mobilisé”. Et la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a souligné sur France 3 que chaque député “est libre de son vote (et) de son activité”, et que “beaucoup de députés ne sont pas dans l’hémicycle parce qu’ils sont simplement en commissions”, où d’autres textes sont examinés en parallèle.

Faute de majorité présente pour voter la loi, François Bayrou a prédit “avec certitude” que “ce qui sera retenu” dans le budget, “c’est ce que le gouvernement considèrera comme étant acceptable”, via un recours au 49.3, une “arme très puissante et très justifiée” dont “on va s’apercevoir dans les prochains mois que c’est vital”.

Le gouvernement peut décider d’actionner le 49.3 cinq fois par texte, au risque d’une litanie de motions de censure, comme l’a fait l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne en 2022 et 2023. Il peut aussi jouer sur les délais constitutionnels ou des votes de rejet à l’Assemblée pour n’utiliser cette arme qu’une seule fois par texte lors du vote final.




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