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Elisabeth Borne retire sa candidature à la tête de Renaissance pour rallier Gabriel Attal


Il n’y aura pas de duel d’anciens Premiers ministres pour s’emparer du parti du président : Elisabeth Borne s’est retirée ce mardi de la course à la tête de Renaissance pour une “candidature d’union” avec Gabriel Attal, qui conforte sa position de premier héritier, quoique rebelle, d’Emmanuel Macron. Un peu plus de deux mois après l’annonce de sa candidature, l’ancienne Première ministre se rallie à son successeur à Matignon, dont la grande majorité des cadres du parti considéraient la victoire comme acquise.

L’élection du successeur de Stéphane Séjourné, récemment nommé commissaire européen, se tiendra le 7 décembre. Les candidats ont jusqu’à lundi pour déposer une liste pour l’élection du Conseil national. En plus du secrétaire général seront élus les présidents d’assemblées départementales, les membres du bureau exécutif du parti et ceux de l’Assemblée des territoires.

Il semble peu probable qu’une seconde liste vienne concurrencer celle du nouveau président du groupe macroniste à l’Assemblée. “Gabriel Attal a fait savoir qu’il souhaitait être candidat au poste de secrétaire général. Dans cette période déterminante pour notre pays et pour notre famille politiques, des discussions se sont engagées pour rechercher une solution de complémentarité plutôt que de division”, écrivent les deux “camps” dans un communiqué commun. “Gabriel Attal et Elisabeth Borne ont ainsi fait le choix d’une candidature d’union et de rassemblement. Ni la situation de notre pays, ni celle de notre parti ne supporteraient la division”, poursuivent-ils. Si l’élection de Gabriel Attal est confortée par le vote des militants, “Elisabeth Borne sera présidente du Conseil national” (sorte de parlement du parti), selon le texte.

“Le début de l’attalisme”

L’ancienne Première ministre, qui vient de publier un livre sur son expérience à Matignon dans lequel elle n’épargne guère le président, avait reçu le soutien de plusieurs cadres du mouvement présidentiel comme les anciens ministres Aurore Bergé et Clément Beaune, et l’ancien patron du groupe à l’Assemblée Sylvain Maillard. La députée du Calvados avait d’emblée tenté de placer la pression sur son concurrent non déclaré en estimant qu’il n’était pas d'”usage” de cumuler les fonctions de premier dirigeant du parti et de président du groupe à l’Assemblée. Car Gabriel Attal s’est fait élire président du groupe macroniste en juillet. Or, la question du cumul des mandats n’est toujours pas abordée dans le communiqué commun.

Le ralliement d’Elisabeth Borne ôte un obstacle sur la route de Gabriel Attal, en froid avec Emmanuel Macron depuis la dissolution. L’accord annoncé ce mardi “correspond à la volonté d’union maintes fois réitérée par le président de la République, donc cela va dans le bon sens”, juge un conseiller de l’exécutif. Fondateur d’En Marche en 2016, devenu La République en marche en 2017, Emmanuel Macron est le président d’honneur de Renaissance, nouveau nom du parti depuis 2022. “Le fait qu’Attal prenne le parti et le groupe, ça acte définitivement la fin du macronisme, et le début de l’attalisme”, juge un des soutiens de l’ancien Premier ministre.




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