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Soldats nord-coréens en Russie : l’avertissement sans détour des Etats-Unis à Pyongyang


Le ton est monté aux Nations unies mercredi 30 octobre, l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU mettant en garde la Corée du Nord contre le sort qui attendait ses soldats s’ils entraient en Ukraine pour soutenir la Russie. Ces troupes “repartiront forcément dans des sacs mortuaires”, a prévenu Robert Wood devant le Conseil de sécurité de l’ONU. “Alors je conseillerais au président Kim de réfléchir à deux fois avant de s’engager dans un comportement aussi irréfléchi et dangereux”, a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le ministre américain de la Défense Lloyd Austin avait tenu avec son homologue sud-coréen Kim Yong-hyun une conférence au cours de laquelle ils ont appelé la Corée du Nord à “retirer ses troupes de Russie”. Selon Washington et Séoul, quelque 10 000 soldats nord-coréens se trouvent en Russie, sans que leur mission soit clairement identifiée. Mais le Pentagone a indiqué mardi avoir décelé un “petit nombre” de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk, frontalière avec l’Ukraine.

Pour le ministre sud-coréen de la Défense, le déploiement nord-coréen pourrait “entraîner une escalade des menaces pour la sécurité de la péninsule coréenne”. Les Etats-Unis “continueront à travailler avec leurs alliés et partenaires pour décourager la Russie d’employer ces troupes au combat”, a ajouté de son côté Lloyd Austin, tout en soulignant qu’il y avait de “fortes chances” que cela soit déjà le cas. Le ministre américain a encore relevé que les soldats nord-coréens se voyaient distribuer des “uniformes et équipements russes”, une accusation soutenue par Kiev.

L’ambassadeur ukrainien à l’ONU, Sergiy Kyslytsya, a lui réaffirmé les accusations de Kiev sur la présence de 12 000 soldats nord-coréens en Russie, ajoutant qu’ils devraient “commencer à participer directement aux opérations de combat contre l’Ukraine en novembre”.

De la “désinformation”, selon la Russie

“Il s’agit de simples affirmations, qui, en l’absence de preuves convaincantes, ne sont là que pour détourner l’attention de problèmes vraiment importants qui menacent la paix et la sécurité internationales”, a assuré mercredi Vassili Nebenzia, ambassadeur russe à l’ONU, accusant notamment Washington d’atteindre un nouveau sommet en termes de “désinformation”.

“Même si tout ce que nos collègues occidentaux disent sur la coopération entre la Russie et la Corée du Nord était vrai, comment se fait-il que les Etats-Unis et leurs alliés essaient d’imposer une logique faillible soutenant qu’ils ont le droit d’aider le régime de Zelensky, de mobiliser la défense et le renseignement de l’Otan, alors que les alliés de la Russie n’ont pas le droit d’en faire de même”, a-t-il lancé.

Si des troupes nord-coréennes sont effectivement déployées en Russie, “cela constituerait une escalade supplémentaire dans le soutien nord-coréen à la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine”, a estimé l’ambassadeur français à l’ONU Nicolas de Rivière. L’ONU a de son côté indiqué ne pas pouvoir confirmer ces accusations par la voix de Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l’ONU chargé de l’Europe.

@lexpress

🇰🇵 Selon les services de renseignement sud-coréens, 12 000 soldats des forces spéciales nord-coréennes auraient été envoyés en Russie. “Cet envoi, s’il est confirmé, montre qu’on a franchi une espèce de nouvelle étape dans les relations entre la Russie et la Corée du Nord.” Philippe Mesmer, correspondant de L’Express à Tokyo, fait le point sur ce que l’on sait de cette mobilisation. #coréedunord #russie #ukraine #soldat #news #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok

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Dans ce contexte de fortes tensions, la Corée du Nord a tiré ce jeudi un missile balistique en direction de la mer du Japon, sa première démonstration de force depuis qu’elle a été accusée d’avoir envoyé des milliers de soldats en Russie. Pyongyang a confirmé un test “crucial”, entrant dans le cadre de sa volonté de “renforcer ses forces nucléaires, supervisé par son dirigeant Kim Jong-un. Ce nouveau tir nord-coréen a été “fermement” condamné par la Maison-Blanche qui a dénoncé une “violation flagrante” des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. En vertu de sanctions prises à l’ONU, Pyongyang a en effet l’interdiction d’effectuer de quelconques essais d’armes recourant à la technologie balistique.





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