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Câbles sous-marins : derrière le rachat d’une filiale de Nokia, le revirement d’Emmanuel Macron


Il n’est jamais trop tard pour reconnaître ses torts. Le ministre de l’Economie, Antoine Armand, se rend ce mardi 5 novembre à Calais, pour signer le contrat d’acquisition de 80 % du capital d’Alcatel Submarine Networks (ASN) auprès de Nokia. Les temps changent. Ce spécialiste de la pose et de l’entretien de câbles sous-marins, par lesquels transitent une partie de nos données entre les continents, est désormais considéré comme un actif stratégique par l’Etat actionnaire.

“Maîtriser cette technologie et les infrastructures qui en dépendent est un enjeu de souveraineté et d’indépendance technologique”, indique aujourd’hui Bercy. Cette opération menée par l’Agence des participations de l’Etat apparaît judicieuse à l’heure où l’appétit pour les données au sein de l’Internet mondial n’en finit plus de grossir, à la faveur, notamment, de l’explosion de l’usage de l’intelligence artificielle.

Le rêve envolé d’un “Airbus des télécoms”

Mais cette prise de conscience intervient avec près de dix ans de retard. En 2016, le géant des télécoms finlandais mettait la main sur Alcatel-Lucent pour 15,6 milliards d’euros avec la bénédiction d’un certain… Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie. Le locataire de Bercy de l’époque avait beau jeu de qualifier de “rapprochement”, voire de “fusion” cette opération. Un an plus tard, le nom de la multinationale tricolore disparaissait au profit de Nokia Networks, laissant le doux rêve d’un “Airbus des télécoms” s’envoler.

Dans le rétroviseur, cette transaction apparaît comme un échec cuisant pour la souveraineté technologique et économique française. Depuis, le sujet a fait son chemin sous l’effet cumulé de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Entretemps, le chef de l’Etat a considérablement changé son logiciel en la matière. Au prix de quelques pots cassés.




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