La France opte pour la politique de la chaise vide. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, ce mercredi 13 novembre, qu’elle ne se rendrait pas à la COP29 à Bakou après les attaques “inacceptables” du président azerbaïdjanais Ilham Aliev “contre la France et l’Europe”.
“Les attaques directes contre notre pays, ses institutions et ses territoires sont injustifiables”, a dénoncé la ministre devant le Sénat lors de la séance de questions au gouvernement, accusant l’Azerbaïdjan d’instrumentaliser “la lutte contre le dérèglement climatique pour un agenda personnel indigne”. “Je ne me rendrai pas à Bakou la semaine prochaine”, a annoncé Agnès Pannier-Runacher.
COP 29 : « Les propos tenus par le président Aliyev à l’occasion de l’ouverture de la COP 29 à Bakou contre la France et l’Europe sont inacceptables (…), je ne me rendrai pas à Bakou la semaine prochaine », annonce @AgnesRunacher. #QAGpic.twitter.com/6FcyeVgwSy
— Public Sénat (@publicsenat) November 13, 2024
“Le régime du président Macron a tué 13 personnes et blessé 169 personnes […] pendant les légitimes protestations du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie”, a notamment lancé ce mercredi le président Aliev, très applaudi au terme de son discours à la COP29 par une partie des représentants des îles.
L’Azerbaïdjan, dont les relations avec la France sont très tendues en raison du soutien français à son ennemi historique arménien, a été accusé par Paris d’ingérence pendant les récentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, des allégations rejetées par Bakou.
Le président Emmanuel Macron est également absent à Bakou, tout comme le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et l’Espagnol Pedro Sánchez sont en revanche attendus au sommet de dirigeants les 12-13 novembre.
L’enjeu principal de la COP29 est de réviser en hausse le montant de l’aide climatique annuelle des pays développés aux pays en développement, au-delà des 100 milliards de dollars actuels.
Source