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Pilotes de ligne, SNCF, agriculteurs… Les mouvements sociaux à venir pour cette fin d’année


Une fin d’année sous le signe de la mobilisation sociale : déjà confronté aux plans sociaux chez Michelin et Auchan, le gouvernement doit désormais faire face à une multiplication d’appels à la grève pour novembre et décembre en France, dans un contexte économique peu porteur et sur fond d’austérité budgétaire pour 2025.

Grève des pilotes de ligne ce jeudi

Après le vote par les députés d’un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), soutenu par cinq organisations dont le syndicat des personnels de cabine, a appelé tous les salariés du secteur aérien à cesser le travail et à manifester ce jeudi 14 novembre devant l’Assemblée nationale.

Quatre vols de Transavia, soit 2 % du programme, sont annulés ce jeudi, a-t-on appris auprès de la compagnie low-cost du groupe Air France-KLM. Corsair, Air Caraïbes et French Bee, mais aussi easyJet et Air Austral, n’ont pas fait état d’annulations de vol.

Tous les acteurs de l’aérien, des syndicats de salariés à la principale organisation patronale, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), et jusqu’à l’IATA, qui réunit la grande majorité des compagnies aériennes dans le monde, ont dénoncé les visées du gouvernement français. Celui-ci, en quête de fonds pour limiter le déficit budgétaire, veut alourdir d’un milliard d’euros par an la fiscalité du transport aérien au départ de France, via le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une contribution plus élevée des passagers de l’aviation d’affaires. “Ce projet est une attaque sans précédent sur le secteur de l’aérien en France, ses emplois, sa compétitivité et sa pérennité”, ont-ils dénoncé.

Grève à la SNCF à partir du 20 novembre

A la SNCF, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots appellent non seulement à la grève du mercredi 20 novembre 19 heures au vendredi 22 novembre 08 heures, mais aussi à une grève reconductible à partir du mercredi 11 décembre 19 heures. Un mouvement social qui pourrait perturber le service pendant les vacances de Noël. Les représentants des cheminots réclament un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, la division consacrée au fret ferroviaire (qui va disparaître le 1er janvier prochain pour renaître sous la forme de deux sociétés distinctes : Hexafret pour le transport de marchandise, et Technis pour la maintenance des locomotives), et protestent contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales.

L’Etat français réagit ainsi à une exigence de la Commission européenne, gardienne d’une concurrence équitable, pour éviter une procédure de redressement qui aurait pu conduire à la liquidation pure et simple de la société, qui emploie 5 000 salariés. Pour Noël en 2022, des centaines de TGV avaient été supprimés, là aussi en raison d’une grève.

Colère des agriculteurs, mobilisation à partir du 18 novembre

Du côté des agriculteurs, la colère gronde à nouveau, moins d’un an après un mouvement qui avait en partie paralysé les grands axes routiers en France. Les actions symboliques ont repris ces dernières semaines et devraient s’amplifier après la mi-novembre, notamment à l’appel des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA). Une nouvelle mobilisation nationale est prévue à partir du lundi 18 novembre, selon Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.

Les agriculteurs, durement frappés cette année par de mauvaises récoltes de blé et un regain de crise sanitaire dans les élevages, réclament de pouvoir vivre de leur métier : ils attendent de la clarté sur les prêts garantis par l’Etat. Et ils refusent catégoriquement la signature d’un accord de libre-échange négocié entre l’UE et les pays latino-américains, le Mercosur.

Appel à la grève dans la fonction publique du 18 novembre à la fin de l’année

Dans la Fonction publique également, deux des principaux syndicats, FO et la CGT, ont appelé à la “grève” après l’échec d’une réunion avec le ministre Guillaume Kasbarian, évoquant l’hypothèse de mobilisations début décembre. L’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat CGT a déposé un préavis de grève du 18 novembre au 31 décembre de l’année 2024.

Cela fait suite aux annonces du gouvernement d’économies sur la Fonction publique à hauteur de 1,2 milliard d’euros dans le budget 2025, notamment via deux mesures qui ont cristallisé la colère : la réduction de 100 % à 90 % de l’indemnisation des congés maladie des fonctionnaires, et l’instauration de trois jours de carence non payés, au lieu d’un actuellement, lors de ces absences.

En félicitant Elon Musk de sa nomination à la tête d’un ministère de “l’efficacité gouvernementale” mercredi, Guillaume Kasbarian s’était déjà attiré une volée de bois vert de la classe politique de gauche et d’acteurs du secteur public, à la veille d’une importante réunion de l’intersyndicale de la fonction publique qui devait décider des contours d’une mobilisation pouvant aller jusqu’à la “grève”. Il a notamment déclaré avoir “hâte de partager avec (Elon Musk) les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics”.

Menace de grève des laboratoires d’analyses médicales fin décembre

Quatre syndicats représentatifs des biologistes médicaux ont aussi appelé jeudi l’Assurance maladie à rouvrir des négociations sur leurs tarifs, récemment revus à la baisse, en menaçant sinon d’un “shutdown”, soit la fermeture des laboratoires d’analyses médicales du 23 au 31 décembre inclus.

Les syndicats de France Travail ont également appelé à une grève le 5 décembre. Enfin, la CGT a aussi appelé pour le 12 décembre à “des mobilisations pour l’emploi dans toutes les régions”.




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