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Procès Samuel Paty : “Pour les djihadistes, l’école est vue comme un détonateur”


Le 4 novembre 2024 s’est ouvert à Paris le procès de l’assassinat de Samuel Paty, tué à Conflans-Saint-Honorine le 16 octobre 2020. L’enseignant d’histoire-géographie a été la victime d’un attentat perpétré par Abdoullakh Anzorov, Tchétchène de 18 ans, coupable à ses yeux d’avoir insulté l’islam en diffusant des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur Charlie Hebdo. Ils sont cinq dans le box des accusés, et trois autres comparaissent libres. Parmi eux, deux figures attirent l’attention : ceux que le parquet national antiterroriste surnomme le “duo infernal”, deux hommes qui seraient à l’origine du harcèlement de Samuel Paty sur les réseaux sociaux.

D’abord, Brahim Chnina, père de la collégienne condamnée pour dénonciation calomnieuse. Ensuite Abdelhakim Sefrioui, prédicateur bien connu des services de renseignement, qui a accompagné Brahim Chnina chez la proviseure du collège où travaillait Samuel Paty – et réalisé une vidéo dénonçant son enseignement. Auteure du livre L’Islamisme au pouvoir. Tunisie, Egypte, Maroc (PUF), Anne-Clémentine Larroque est historienne de formation, spécialiste de l’islamisme, et a versé des rapports au dossier judiciaire dans le cadre de son travail au parquet général antiterroriste jusqu’en 2023. Elle s’est exprimée ce 12 novembre au procès en tant que témoin.

Aujourd’hui sort la quatrième réédition de votre livre. Pourquoi le mettre à jour ? Qu’est-ce qui a changé depuis sa dernière version ?

Anne-Clémentine Larroque J’ai écrit la première édition de ce livre en 2014, il y a donc dix ans. Cette réédition a vocation à réactualiser ce que sont les islamismes. C’est un Que sais-je ?, paru chez PUF, qui a vocation à clarifier à la fois ce qu’est l’islam et ce que sont les islamismes. J’ai constitué une typologie de quatre islamismes : l’islamisme politique, l’islamisme de prédication (Tabligh, salafisme quiétiste), l’islamisme violent et radical – djihadisme – et l’islamisme d’Etat.

Ce dernier correspond aux discours politiques islamistes portés par les Etats reconnus par la communauté internationale et qui, finalement, justifient un certain nombre de radicalités islamistes. Je pense par exemple à la Turquie, au Bangladesh, à la Mauritanie. Je finis ensuite sur une réactualisation des points d’ancrage des organisations terroristes djihadistes, notamment depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan. Au fil de mes lectures et de rencontres avec le travail d’autres spécialistes, j’ai à coeur aussi de préciser toujours des concepts que j’aurais pu développer plus clairement dans les éditions précédentes.

Vous vous êtes exprimée hier en tant que témoin au procès concernant l’assassinat de Samuel Paty. Pouvez-vous nous résumer votre intervention ?

Je me suis exprimée pendant six heures environ à la barre. Ayant versé deux rapports au dossier judiciaire en tant qu’experte pour les juges d’instruction, j’avais trois thématiques à présenter : les ressorts idéologiques de l’islamisme et du djihadisme nord-caucasien, particulièrement pour comprendre les traumatismes, l’histoire, le rôle de la religion soufie dans la résistance aux Russes, l’arrivée du wahhabisme à partir des années 1960 et comment ces éléments se rejouent aussi aujourd’hui dans les territoires d’exil – en l’occurrence la France. Ensuite, le contexte du passage à l’acte avec le procès des attentats de janvier 2015 et un contexte politique et géopolitique d’embrasement contre la France très important à présenter.

Certains mis en examen s’étaient référés au discours symbolique des Mureaux du président de la République du 2 octobre 2020 pour dire “on s’est sentis stigmatisés”. Ils ont relié ce qu’il se passait dans le cours du professeur Paty à la stigmatisation ressentie au travers de ce même discours – alors même que ce dernier dissociait justement l’islam des islamistes. Les réactions à l’international après l’hommage rendu à Samuel Paty à la Sorbonne ont contribué à augmenter les tensions. Cela permettait de conclure à un triple contexte : le procès Charlie Hebdo, le contexte politique de positionnement du président de la République défendant les principes républicains et aussi le contexte international de réaction des autres pays musulmans par rapport à ce qu’il se passait en France. Tout cela était très chargé et n’est pas anodin.

Pourquoi est-il important de replacer cet acte dans une idéologie dans le contexte judiciaire de l’époque ?

Aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux, le contexte peut avoir une incidence encore plus immédiate et directe sur le positionnement des acteurs, comme le montre ce dossier. Sans le procès de Charlie Hebdo, sans la viralité des vidéos dénonçant le positionnement de Samuel Paty, il aurait pu y avoir beaucoup moins de réactions et d’interprétations erronées liées au cours de Samuel Paty. Cela a pris une ampleur énorme en deux semaines. Sans cela, le terroriste nord-caucasien n’aurait peut-être pas été mis au courant qu’il y avait une proie potentielle à trouver pour venger le Prophète. C’est vraiment l’intrication de ces événements qui se fait grâce à leur publicité par et sur les réseaux sociaux, les communications d’Al-Qaeda de début septembre 2020 et les interprétations sur la prise de position du président de la République aux Mureaux, tout cela a contribué à la mise en place d’une escalade et une montée des tensions à l’échelle nationale, puis par ricochet, à l’international.

Le contexte est donc très différent de celui des attentats de 2015.

Ce n’est pas du tout la même chose. En novembre 2015, les opérations coordonnées à Paris le sont depuis la Syrie par l’organisation Etat islamique (EI). Dans l’affaire de 2020, Abdoullakh Anzorov a prêté allégeance à l’EI au moment de la commission de son acte. Il s’agit d’un acte d’inspiration car il n’est a priori pas commandité par l’organisation. En 2015, l’Etat islamique est encore bien vivant sur le territoire irako-syrien. Ce n’est plus le cas en 2020. Il se recompose au sein de plusieurs territoires mais les modes opératoires ont changé. Les passages à l’acte ne sont pas les mêmes. Aussi, l’attentat du 16 octobre 2020 s’explique en partie par des représailles liées aux caricatures, qui sont republiées et présentées dans le cours du professeur Paty.

La spécificité de l’attentat visant Samuel Paty, est de relier un maillage islamiste légal – vous avez le droit de penser que Paty est un “voyou”, comme le formule monsieur Sefrioui – à un passage à l’acte terroriste, sans qu’aient été démontrés de liens clairs entre ces réactions au cours de Samuel Paty. Une rumeur concernant les caricatures peut avoir une incidence à différents niveaux idéologiques.

Ces passages à l’acte individuel ont entraîné l’utilisation de l’expression “djihadisme d’atmosphère”. S’agit-il de cela ?

Le slogan est médiatique. Je préfère parler du “décor” que le procès des attentats de janvier 2015 a créé en 2020, avec des acteurs extérieurs dont l’idéologie et la haine sont réactivées consécutivement, en fonction de ce décor. Il y a donc le décor, auquel viennent se rajouter des coulisses, “une antichambre internationale” où l’on comprend mal et on condamne le modèle laïc français défendu par le président Macron qui rappelle la liberté de blasphémer, la liberté d’expression et le principe de laïcité à différentes reprises, en différents lieux. Ensuite, un communautariste – le père de Brahim Chnina – et un islamiste vont profiter de ce moment, de ces troubles, pour se muer en fauteurs de troubles notamment en diffusant des vidéos appelant à réagir contre Samuel Paty. Cette agitation sur les réseaux va contribuer à mettre le terroriste islamiste tchétchène sur la piste. Néanmoins, le sujet est de montrer à quel point les différentes échelles d’influence et de réaction par rapport à un modèle représenté par Charlie Hebdo vont être contestées par différents acteurs et aboutir à la fin à un assassinat. C’est cet effet viral, presque papillon, qui va produire un passage à l’acte non pensé par l’ensemble des protagonistes qui sont dans le box.

@lexpress

⚖️ L’Express a pu consulter le dossier judiciaire de l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty. Nos révélations. #samuelpaty #justice #enquête #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok

♬ son original – L’Express

Abdelhakim Sefrioui semble avoir cependant une conscience aiguë du contexte dans lequel il a choisi de communiquer à propos du cours de Samuel Paty.

Cela a été rappelé au procès. L’obsession de ce monsieur est de faire autorité. Il a été enseignant – il est entouré d’enseignants – mais il n’est pas devenu docteur. Il est devenu ensuite éditeur, libraire – il faisait des conférences rue Jean-Pierre-Timbaud, à Paris, ou à Montreuil et il a créé le collectif Cheikh Yassine en 2004. Il était un peu une sorte d’autorité, autodidacte et autoproclamée. Son obsession est de faire autorité en pensant que les autorités du pays dans lequel il évolue ne sont pas à la hauteur parce qu’elles discriminent les musulmans en France. Dans ce cadre-là, il se place dans une position où il transmet à des jeunes ou à des moins jeunes – comme d’ailleurs au père de famille de l’affaire. Il sait très bien, malgré tout, qu’il pousse quelque chose qui peut dériver vers de la violence – sans que cela soit évidemment un passage à l’acte djihadiste. On peut lui reprocher d’utiliser ce moteur de communication qu’il a construit pour allumer la flamme.

Les pratiques et les visions de l’idéologie islamiste des accusés sont-elles les mêmes ?

Pas du tout. C’est toute la complexité de l’affaire. Elle lie le communautarisme arabe de l’un mais aussi tchétchène d’un autre, à la pensée hybridée d’un agitateur proche de la pensée des Frères musulmans et du Hamas, parfois mise en lien avec le salafisme et le salafo-djihadisme par fréquentation. C’est ce que j’ai nommé être “islamiste d’hybridation”. Il n’a pas de catégorie réelle d’islamiste dans lequel on peut le coller. Il vend de la littérature salafiste sans pour autant être salafiste lui-même. Il est toujours au carrefour des idéologies islamistes, sans être concrètement un salafiste ou un Frère musulman, ou même un takfiriste. En revanche, il rejette beaucoup de principes liés à la conception de la laïcité, c’est certain.

Ensuite, vous avez la présence de l’idéologie djihadiste représentée par Abdoullakh Anzorov. Il est passé du rigorisme de la coutume tchétchène dont il vient, vers celui du salafo-djihadisme. La collusion de ces deux radicalités s’est véritablement imprimée contre un troisième modèle : celui de l’école de la République française. D’ailleurs, l’assassinat présumé du professeur Dominique Bernard en 2023 vient rappeler cette idée : le présumé coupable est ingouche (Nord-Caucase), il a été scolarisé à l’école de la République et est passé à l’acte là-bas. Il y a cette volonté – peut-être inconsciente – de vraiment faire quelque chose contre un modèle qui est en train de séduire ces individus heurtés par des identités contradictoires. L’inscription de la radicalité s’érige aussi bien dans les systèmes coutumiers nord-caucasiens que dans la pensée salafo-djihadiste.

Il a été médiatisé beaucoup de choses sur le collectif Cheikh Yassine en lien avec l’audience, que pouvez-vous dire sur les causes qu’il portait ?

Le collectif Cheikh Yassine créé en 2004 a été mentionné de nombreuses fois à l’audience. Créé et baptisé par monsieur Sefrioui à la mort d’Ahmad Yassine, ce collectif d’activistes pro-Hamas porte le patronyme du chef des Frères musulmans à Gaza jusqu’à la création du Hamas en 1987 dont il est le fondateur. Il est perçu comme un terroriste par de nombreux Etats. Ce collectif, dissout par décret en octobre 2020, aurait eu vocation à avoir une fonction humanitaire pour aider les Palestiniens. De manière générale, le leader Sefrioui a entrepris un combat contre ceux qu’il estimait trop proches de la cause israélienne. C’est là que se noue quelque chose de compliqué : il assume son ADN antisionniste, mais pas antisémite – alors qu’au regard des déclarations de nombreuses personnes de son entourage, il le serait. Il est notamment focalisé sur cette idée de discrimination des enfants musulmans par rapport aux enfants juifs.

Concernant Anzorov, l’assassinat de Dominique Bernard à Arras est souvent comparé à celui-ci. Est-ce le même contexte ?

Tout d’abord, précisons que l’instruction est en cours et ma réponse ne peut se baser que sur des éléments relayés par la presse. Pour évoquer la question du décor de l’assassinat d’Arras : l’attaque d’Israël par le Hamas du 7 octobre 2023 a “réactivé”, c’est certain, des tensions dans les médias et sur les réseaux sociaux propices à la montée des motivations d’un passage à l’acte. Il y a des points communs entre les deux affaires, mais aussi des différences. La famille de Mohammed Mogouchkov, présumé coupable de l’attentat d’Arras, est très clairement radicalisée, puisque son frère est incarcéré pour avoir projeté un attentat à Paris. Il est donc déjà dans le bain djihadiste dont Anzorov semblerait avoir été isolé. Le père de Mogouchkov a été expulsé en 2018, ce qui n’est pas le cas de la famille d’Anzorov.

Cela étant dit, le lieu et le type de victimes sont les mêmes – c’est pour ça que je parle d’école de la République comme lien entre les deux affaires. Mogouchkov est ingouche, quand Anzorov était tchétchène – deux régions du Nord-Caucase. Quelque chose se rejoue, symboliquement, dans ces deux actes. L’école est vue comme un détonateur. Mogouchkov a dit, selon un article du Parisien, qu’à l’école, “ils m’ont poussé vers l’enfer”. Cet enfer-là, quelque part, serait représenté par les Lumières de l’humanisme et de tout ce que l’école inculque à un citoyen français. Le lieu où l’individu et sa pensée se construisent et s’émancipent, contrairement à la rectitude du salafo-djihadisme ou de la coutume du Nord-Caucase. La sphère salafo-djihadiste est globalement opposée à l’école occidentale. Ce n’est pas lié qu’à la France. Regardez Boko Haram, au Nigeria, ce groupe djihadiste signifie “l’éducation occidentale est un péché”. Le système idéologique des djihadistes vise à attaquer le système civilisationnel occidental.

Anzorov et Mogouchkov ont tous deux des racines nord-caucasiennes. Existe-t-il une “filière” djihadiste dans la zone, comme cela a pu déjà être évoqué dans les médias ?

Dans le cas d’Anzorov comme de Mogouchkov, nous sommes face à des Nord-Caucasiens à la croisée de plusieurs traumatismes, et de plusieurs cultures. La culture musulmane soufie, la culture pleinement tchétchène ou ingouche, la culture russe qu’ils sont obligés d’assimiler puisqu’ils parlent la langue russe, puis depuis les années 2000, la culture des territoires d’exil, comme la France. Ce sont des individus complètement fragmentés au niveau identitaire. C’est une notion que j’ai explorée dans mon dernier livre, Le Trou identitaire : l’identité morcelée n’a pas les armes pour résister à l’appel d’une identité totalement essentialisée autour d’un islam confondu avec la radicalité islamiste. Peut-être parce qu’ils n’arrivent plus à négocier la pluralité de leurs identités. Ils doivent se fixer et essentialiser une seule identité, et celle proposée par le salafo-djihadisme prend le dessus. Il y a une faille identitaire commune à cette deuxième génération, scolarisée à l’école de la République, qui a du mal à comprendre quelle identité choisir. Ils ne peuvent pas admettre d’être en hybridation. C’est l’inverse de l’islamisme d’hybridation que l’on trouve dans le box en la personne de monsieur Sefrioui : ils sont dans l’impossibilité de faire le choix de la pluralité.

Amin Maalouf explorait déjà cette question en 1998 dans Les Identités meurtrières. Ici, se rejoue le lien au Nord-Caucase, à la résistance à l’acculturation russe. Sur place, cette résistance n’a pas vraiment fonctionné : leur dirigeant tchétchène actuel, Ramzan Kadyrov, est proche de Vladimir Poutine. Certains se sont donc exilés. Arrivés en terre d’exil, avec une autre culture qui peut encore les envahir, une nouvelle résistance se crée – ainsi qu’un passage à l’acte potentiel. L’idée est de résister à ce qu’ils considèrent être une insulte – au Prophète, dans le cas de Paty.

Ces dernières années, un émirat au Caucase a émergé. En quoi résistance tchétchène et islamisme sont-ils liés ?

L’émergence de l’émirat du Caucase date de 2007, dans un contexte très particulier. Akhmad Kadyrov, président de la République tchétchène et père de l’actuel dirigeant, est mort depuis trois ans – en 2004. Les Russes et partisans de Kadyrov s’opposent vivement aux djihadistes évoluant dans la zone, ce qui va favoriser l’émergence de l’émirat du Caucase. Ce dernier est l’héritier d’une précédente tentative avortée en 1999, avec Chamil Bassaïev rêvant la création d’un Etat islamique au Daghestan. Finalement, un opposant tchétchène, Dokou Oumarov, parvient à établir un émirat en 2007. Il est supplanté huit ans plus tard par la province de l’Etat islamique au Caucase : le Wilayat Caucase fondé en juin 2015. Ces changements jouent un rôle également dans la diaspora : après le soufisme, l’idéologie salafo-djihadiste se lie à la résistance contre la Russie.

Il faut désormais ajouter, la présence de l’Etat islamique au Khorassan (région d’Asie centrale rappelant une région florissante de l’empire abbasside), dont on a beaucoup parlé après l’attentat au Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, en mars dernier.

Il y a également un lien entre les radicalités du Nord-Caucase et celles qui émergent et fleurissent en Asie centrale, outre la question de l’Afghanistan que l’on ne présente plus. Historiquement, un lien existe entre ces deux anciennes régions des marges de l’URSS. A partir de 1944, Staline a déporté pendant treize ans 500 000 Nord-Caucasiens en Asie centrale. Une diaspora russophone s’est donc créée au Kazakhstan et au Kirghizistan en particulier. Comme les Nord-Caucasiens, ce sont des musulmans qui ont également vécu sous le joug de l’athéisme soviétique. L’EI au Khorassan émerge en 2015, au moment où, un an après sa création officielle, l’organisation Etat islamique labellise toutes ses provinces en dehors d’Irak et de Syrie : en Afrique subsaharienne, au Sahara, et dans le Caucase.

Même s’ils n’ont pas été directement influencés par l’Etat islamique au Khorassan, celui-ci est presque plus proche de la culture de Mogouchkov et Anzorov que sa branche en Syrie ; l’univers russe et post-soviétique les lient. D’ailleurs, deux jeunes Tchétchènes arrêtés en mai dernier en France, soupçonnés de vouloir faire un attentat dans un stade pendant les Jeux olympiques, avaient justement prêté allégeance à l’EI-K. Enfin, l’auteur de l’attentat au couteau à Bir-Hakeim à Paris, en novembre 2023, était également affilié à l’EI-K.





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