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Procès de Marine Le Pen et affaire Crépol : quand la justice est prise en otage


Peut-on encore faire confiance à la justice ? Et sinon, dès lors que les responsables politiques aussi échappent à la bienveillance de leurs concitoyens, à quelle branche se raccrocher pour que notre société trouve les moyens de rester cohérente ? Le procès de Marine Le Pen n’en est qu’au stade des réquisitions et déjà la lecture idéologique balaie tout sur son passage, provoquant chez ses partisans comme chez ses adversaires une avalanche de mauvaise foi.

Il est impossible de reprocher au parquet de réclamer l’inéligibilité puisque c’est le législateur, désormais prompt par faiblesse à suivre l’opinion dans la moindre de ses embardées, qui l’a voulu ainsi ; il est légitime de s’interroger sur “l’exécution provisoire” d’une peine, contre laquelle il n’existe pas de recours possible sur le plan pénal (seulement sur le plan civil, et la question ne s’est jamais posée pour un élu).

La lecture idéologique au détriment de la réalité des faits : à Crépol, un an après le meurtre de Thomas, l’heure en est encore à l’enquête, pas à la justice. Mais déjà s’est mis en place un mécanisme comparable, qui conduit à vouloir imposer sa vérité en fonction des combats que l’on mène, quelles que soient les investigations entreprises par les gendarmes pour les deux juges d’instruction. On n’a pas juridiquement tort parce qu’on est politiquement minoritaire, pas plus qu’on n’a juridiquement raison parce qu’on serait politiquement majoritaire. C’est l’un des maîtres de L’Express, Raymond Aron, qui l’a dit : “Objectivité ne signifie pas impartialité mais universalité.”




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