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Israël – Hezbollah : pourquoi les discussions autour d’un cessez-le-feu patinent


Israël “ne peut pas nous imposer ses conditions”, a prévenu le chef du Hezbollah libanais Naïm Qassem dans un discours préenregistré. Il a affirmé ce mercredi 20 novembre qu’il n’accepterait aucun accord de cessez-le-feu tant qu’Israël viole “la souveraineté” du Liban, alors que l’envoyé américain Amos Hochstein mène actuellement des négociations sur place.

Les Etats-Unis et la France multiplient depuis quelques semaines les efforts, visant à obtenir une trêve dans ce conflit entre le puissant mouvement pro-iranien et Israël. Le mouvement islamiste libanais (soutien du Hamas à Gaza) et l’armée israélienne sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et Tsahal mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

La fermeté des dirigeants du Hezbollah et d’Israël

Arrivé mardi à Beyrouth, le diplomate américain Amos Hochstein a fait état mercredi de “progrès supplémentaires” après des discussions avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, qui fait la liaison avec le Hezbollah. Il était attendu plus tard dans la journée en Israël. Mais les négociations semblent mal engagées. Pour parvenir à tout cessez-le-feu, le Hezbollah exige “l’arrêt total de l’agression” au Liban. “L’ennemi israélien ne peut pas pénétrer quand il le veut” en territoire libanais en cas de cessez-le-feu, a-t-il encore dit.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait averti lundi qu’Israël “mènera des opérations” militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve. Et le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé mercredi que tout accord devrait laisser à son pays une “liberté d’action” contre le Hezbollah.

Des combats et des bombardements intenses

En attendant, les combats continuent de faire rage. Au moment même où des mots sont échangés entre dirigeants et diplomates, l’agence de presse officielle libanaise (ANI) a fait état mercredi “de violents affrontements” dans le sud du pays, et ajouté que les forces israéliennes tentaient de “progresser vers les collines de Kfarchouba” sous une intense couverture de l’artillerie et de l’aviation.

La veille, la France a dénoncé avec vigueur les tirs de roquettes “vraisemblablement perpétrés par le Hezbollah” contre deux positions de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban (Finul), et les tirs essuyés le même jour par une patrouille de Casques bleus français. “Quatre casques bleus ghanéens ont été blessés” par les tirs de roquettes contre des positions onusiennes, tandis qu'”une patrouille de la Finul composée de casques bleus français a également essuyé des tirs le même jour, sans faire de blessé”, déplore dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui exige “que la Finul puisse exercer sa liberté de mouvement”.

Le ministère français a de nouveau souligné le devoir “de respecter la résolution 1701” du Conseil de sécurité de l’ONU qui a acté la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Elle stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés à la frontière sud du Liban, impliquant un retrait du secteur du Hezbollah, mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.




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