L’ancien élu républicain de Floride accusé notamment de trafic sexuel et choisi par Donald Trump comme ministre de la Justice, Matt Gaetz, a annoncé ce jeudi 21 novembre renoncer à ce poste, après une semaine de controverse suscitée par ce choix. “Malgré une forte dynamique, il est clair que la confirmation de ma nomination était injustement en train de devenir une diversion par rapport à la tâche cruciale de l’équipe de transition Trump/Vance”, a-t-il expliqué sur le réseau social X au lendemain d’une rencontre avec des sénateurs, en vue des auditions du Sénat l’année prochaine pour confirmer sa nomination.
Matt Gaetz est accusé d’avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 17 ans, ce qu’il dément, et a été visé par une enquête fédérale qui a été classée sans suite. L’enquête de la commission d’éthique lancée en 2021 porte en particulier sur des accusations de comportement sexuel inapproprié – la prostitution étant notamment illégale en Floride – et de consommation de stupéfiants.
I had excellent meetings with Senators yesterday. I appreciate their thoughtful feedback – and the incredible support of so many. While the momentum was strong, it is clear that my confirmation was unfairly becoming a distraction to the critical work of the Trump/Vance…
— Matt Gaetz (@mattgaetz) November 21, 2024
Donald Trump lui promet un “bel avenir”
“Il n’y a pas de temps à perdre dans une bagarre inutilement prolongée à Washington, c’est pourquoi je vais me retirer du processus de nomination comme ministre de la Justice”, a-t-il ajouté dans son post. Donald Trump a entériné son retrait, lui exprimant sur son réseau Truth Social son “respect” pour cette décision et lui promettant un “bel avenir”. Le choix de Matt Gaetz pour le stratégique ministère de la Justice avait provoqué des remous à la fois en raison du caractère très controversé du personnage et de son manque d’expérience juridique.
Matt Gaetz, qui a fait l’objet d’une enquête de la Chambre des représentants notamment pour infractions sexuelles présumées, a démissionné de cette assemblée le 13 novembre peu après l’annonce du choix du président élu. Sa démission a mis de facto un terme à l’enquête de la commission d’éthique de la Chambre portant sur des relations sexuelles tarifées, y compris avec une mineure, ce qu’il dément, consommation illégale de stupéfiants, détournement de fonds de campagne et diverses fautes professionnelles. Des dirigeants républicains, dont le président de cette assemblée, Mike Johnson, affirment que ce rapport n’a plus lieu d’être puisque l’enquête est close. Mais des élus des deux bords appelaient à ce qu’il soit au moins transmis au Sénat. Lors d’une réunion à huis clos mercredi, les deux camps ne sont pas parvenus à s’entendre sur les suites à donner à cette enquête.
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