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Pour l’imposition de vos dividendes, privilégiez les entreprises françaises


Un montant de 72 milliards d’euros. C’est la somme cumulée des dividendes versés aux actionnaires par les entreprises du CAC 40 pour l’année 2024. Cette belle “cagnotte” est liée aux résultats financiers affichés par ces groupes en 2023. Une entreprise qui enregistre des bénéfices dispose de plusieurs options pour les mobiliser. Elle peut investir dans du matériel, se désendetter, accorder des augmentations de salaires ou récompenser la fidélité de ses actionnaires via la distribution d’un dividende. La plupart du temps, elle réalise un panachage de ces différentes solutions.

Avec l’appréciation du cours de Bourse, le versement du dividende participe à la performance annuelle perçue par le détenteur d’une action. Il se matérialise sous la forme de liquidités versées sur votre compte-titres ou sur votre plan d’épargne en actions (PEA). Au même titre que la plus-value, le dividende perçu est taxé. Cette imposition sera différente selon la nationalité de la société qui l’a distribuée et selon l’enveloppe dans laquelle sont logées vos actions.

Si la firme est française, vous percevez, dans un premier temps, l’intégralité du dividende. Si la société est étrangère, vous subissez en revanche une taxation à la source, d’un montant variable d’un pays à l’autre. Par exemple, si vous détenez des titres Pirelli, le pneumaticien italien, vous ne toucherez que 75 % du dividende versé par celle-ci, car l’Italie va prélever à la source une taxe de 25 %. Celle-ci s’élève à 15 % aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, et à 26,375 % en Allemagne.

Privilégiez des sociétés françaises !

Si vous “sortez” ce dividende du PEA, vous devrez uniquement régler les prélèvements sociaux français à hauteur de 17,2 %. Si vous le gardez pour le réinvestir dans des actions, vous ne serez pas taxé. Sur le compte-titres, l’imposition est automatique en France, avec l’application de la flat tax de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux). Pour compenser une éventuelle double imposition, l’Etat français vous accorde un crédit d’impôt correspondant à 15 % du dividende versé, récupérable l’année suivante.

En clair, quand vous percevez sur votre compte-titres un dividende de la Deutsche Bank car vous détenez des titres de la banque allemande, vous subissez une taxe de 26,375 % à la source, puis un impôt de 30 % en France, avant de percevoir une remise de 15 % sous la forme de crédit d’impôt, soit une taxation finale de 41,375 % ! S’il est judicieux de détenir des entreprises généreuses en dividendes, privilégiez donc des sociétés françaises ou des groupes implantés dans des pays où le prélèvement à la source ne dépassera pas 15 %.




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