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Israël : un ministre d’extrême droite estime qu’un cessez-le-feu au Liban serait “une grosse erreur”


L’armée israélienne a mené, ce lundi 25 novembre, de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban, où ses troupes sont engagées dans d’intenses combats avec le mouvement pro-iranien dans le sud, au moment où la communauté internationale intensifie sa pression sur les belligérants pour un cessez-le-feu.

Ces raids interviennent à la suite d’un week-end marqué par une intensification des violences entre Israël et le Hezbollah, en guerre ouverte depuis fin septembre après un an d’échanges de tirs transfrontaliers qui ont déplacé des dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière.

Les infos à retenir

⇒ Nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

⇒ Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, appelle à un “cessez-le-feu immédiat”

⇒ La frappe israélienne ayant tué trois journalistes au Liban est un “crime de guerre apparent”, selon HRW

Nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

Intensément pilonnée dimanche par l’aviation israélienne, la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a été visée par trois nouvelles frappes lundi matin, après un ordre d’évacuation israélien, selon l’agence officielle libanaise Ani. L’armée israélienne a affirmé y avoir frappé “plusieurs centres de commandement du Hezbollah”. Conséquence, le ministère libanais de l’Education a annoncé la suspension des cours en présentiel dans Beyrouth et ses environs ce lundi.

Tsahal a affirmé par ailleurs que sa meurtrière frappe de samedi à Beyrouth visait un centre de commandement du Hezbollah et a fait état d’environ 250 projectiles tirés du Liban dimanche. Cette série d’attaques du Hezbollah, l’une des plus violentes contre le pays depuis fin septembre, a fait 24 blessés dont 13 Palestiniens en Cisjordanie occupée.

Vers un cessez-le-feu ?

En visite dimanche à Beyrouth, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé à un “cessez-le-feu immédiat”. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a lui fait état d’une “fenêtre d’opportunité” pour une trêve, appelant Israël et les Libanais à s’en saisir.

Selon le site d’information américain Axios, les deux parties avancent vers un accord sur la base d’un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, pour y laisser l’armée libanaise s’y déployer. Le plan, porté la semaine dernière auprès des deux parties par l’émissaire américain Amos Hochstein, inclut la mise en place d’un comité international pour en surveiller l’application, selon Axios. Le site fait état d’assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.

Un ministre israélien d’extrême droite estime qu’un cessez-le-feu au Liban serait “une grosse erreur”

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et allié d’extrême droite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a mis en garde ce lundi, sur le réseau social X, contre un cessez-le-feu, y voyant “une grosse erreur” et “une occasion historique manquée d’éradiquer le Hezbollah”.

“Comme je l’avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également : Monsieur le Premier ministre, il n’est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord ! Il faut continuer jusqu’à la victoire absolue !”, a martelé Itamar Ben Gvir.

Des frappes intensives dans le sud du Liban

Selon l’Ani, l’armée israélienne a aussi mené d’autres raids aériens ce lundi dans divers secteurs du sud du Liban, où de “féroces” combats l’opposent au Hezbollah.

Les troupes israéliennes ont dynamité des maisons dans la localité de Khiam, proche de la frontière entre les deux pays, où elles ont avancé “sous le couvert de raids, de tirs d’artillerie et de tirs au phosphore”, a indiqué l’Ani. Elle a rapporté des bombardements israéliens sur le château de Beaufort, une forteresse croisée en ruines utilisée comme base par l’armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban de 22 ans, achevée en 2000.

La frappe israélienne ayant tué trois journalistes au Liban est un “crime de guerre apparent”, selon HRW

Human Rights Watch a qualifié ce lundi de “crime de guerre apparent” la frappe israélienne ayant tué trois journalistes au Liban le mois dernier, ajoutant qu’une bombe équipée d’un kit de guidage de fabrication américaine avait été utilisée.

La frappe, survenue le 25 octobre, a visé un complexe touristique à Hasbaya, dans le sud du Liban, où séjournaient une douzaine de journalistes travaillant pour des médias libanais et arabes. L’armée israélienne a indiqué que l’attaque visait des combattants du Hezbollah et qu’elle était “en cours d’examen”. HRW estime qu’elle constitue “très vraisemblablement une attaque délibérée contre des civils, et donc un crime de guerre apparent”.




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