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“Drogue : quand condamnera-t-on les consommateurs ?” Nos lecteurs réagissent à l’actualité


Drogue : condamnons les consommateurs !

Madeleine Gibon, Saumur (Maine-et-Loire)

Au nord de Cholet, “une entreprise” de stupéfiants a été démantelée. Dans ma petite sous-préfecture de Saumur, des trafics sont aussi observés… Quand prendra-t-on la décision de condamner les consommateurs ? (“Le narcotrafic gagne les campagnes françaises”, L’Express du 14 novembre.)

La honte et la guerre

Jean-Michel Bénard, Châtillon (Hauts-de-Seine)

Bravo à Marion Van Renterghem pour sa chronique, juste et un peu terrifiante. Allons-nous enfin nous réveiller ? Je veux l’espérer. Il semble d’ailleurs que ce soit le cas au niveau des instances politiques européennes. Le président Macron, sans lui délivrer un blanc-seing général, a quand même tout compris sur l’Europe et depuis longtemps. Espérons que le futur dirigeant allemand aura la même vision. Il nous faut donc soutenir l’Ukraine, ce qui signifie fabriquer une défense européenne commune ; sortir de notre égoïsme national, ce qui n’est pas gagné vu le comportement de notre classe politique actuelle. Churchill avait averti que nous aurions la honte et la guerre. Ne lui donnons pas raison. (“Quand les autruches lèvent la tête, elles voient le vide autour d’elle, et un éléphant”, L’Express du 14 novembre.)

Les citoyens sauveront le couple franco-allemand

Gilbert Schuh, Morsbach (Moselle)

Peut-on réduire le couple franco-allemand aux rapports entre notre président et le chancelier ? Ce serait méconnaître les relations transfrontalières tissées depuis la réconciliation entre nos deux pays à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Les communes, les départements et les Länder, les citoyens et les associations ont créé des bassins de vie sans frontière, où s’exerce la coopération franco-allemande dans la confiance et dans un esprit de progrès permanent au bénéfice de chacun. C’est là où se construit l’Europe proche des citoyens, en améliorant la mobilité, la santé, le multilinguisme et l’interculturalité. Ne perdons pas de vue ces millions de personnes, dont le quotidien ne connaît plus de frontières. (“France-Allemagne : l’horizon ne va pas s’éclaircir”, L’Express du 14 novembre.)

Ukraine : le précédent yougoslave

Marion Ion, Paris

Je souhaite réagir à l’article de Marion Van Renterghem (que j’apprécie beaucoup d’ailleurs). La phrase qui a retenu mon attention est : “La désastreuse guerre en Irak de 2003 sans feu vert de l’ONU a décrédibilisé les Etats-Unis sur la scène mondiale, fourni les arguments à Vladimir Poutine pour s’emparer d’une partie de la Géorgie et envahir l’Ukraine…” Selon moi, la première erreur fut commise par Bill Clinton, à l’époque de la guerre en Yougoslavie faite sous l’égide de l’Otan mais sans l’aval de Nations unies. Elle a abouti à une réécriture de frontières, ce que prohibait le traité de 1975 signé à l’occasion de la Conférence pour la sécurité et coopération en Europe (CSCE). En s’asseyant sur ce traité, les membres de l’Otan – et d’abord les Etats-Unis – ont donné à la Russie la munition idéologique pour redessiner aussi les frontières de pays limitrophes comme bon lui semble… (“Quand les autruches lèvent la tête, elles voient le vide autour d’elle, et un éléphant”, L’Express du 14 novembre.)

Une Europe sans incarnation

Bertrand Da Pozzo, Villeurbanne (Rhône)

Pour que notre continent ait un avenir, nous devons penser et réfléchir à nos forces comme à nos faiblesses. Dans l’entretien avec Boris Johnson tout comme dans la chronique de Marion Van Renterghem, la question de l’avenir de l’Europe est posée. Alors que l’Union européenne est composée de 27 pays avec des intérêts divergents, celle-ci se retrouve seule et sans incarnation pour faire face aux grands périls du monde. Elle persiste dans une voie qui semble néfaste pour les peuples des différents pays. Les politiques sont-ils devenus aveugles et sourds ? Les citoyens des différents pays veulent pouvoir identifier leurs représentants. (“Boris Johnson : “Trump sera meilleur que vous ne le croyez”, L’Express du 14 novembre.)

Abnousse Shalmani couronnée par trois prix

Nous vous l’indiquions dans un précédent numéro : notre chroniqueuse Abnousse Shalmani a reçu, fin octobre, le prix Simone Veil 2024 (qui récompense un ouvrage de littérature écrit par une femme) pour son roman publié chez Grasset en début d’année : J’ai pêché, pêché dans le plaisir. Depuis, elle en a reçu encore… deux autres ! Le prix Gisèle Halimi, qui “rend hommage à l’une des figures emblématiques de la lutte en faveur de la cause des femmes”. Et le prix du courage, décerné par le Fonds de dotation Brousse Dell’Aquila. La rédaction est fière de la féliciter pour ces trois récompenses méritées. Abnousse Shalmani écrit dans L’Express depuis bientôt cinq ans, et nous savons que vous êtes très nombreux à l’attendre chaque semaine dans nos colonnes.




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