Plusieurs réunions internationales sur la Syrie doivent se tenir entre ce vendredi 13 décembre et le samedi 14, à commencer par une rencontre virtuelle entre les dirigeants des pays du G7. Un sommet sera aussi organisé samedi en Jordanie, réunissant ministres et haut-diplomates américains, européens, arabes et turcs. Depuis la chute du régime de Bachar el-Assad et la prise du pouvoir par le groupe islamiste rebelle HTC, plus d’un million de personnes ont été déplacées dans le pays, selon l’ONU. Le groupe islamiste promet l’instauration d’un “Etat de droit”.
Les infos à retenir
⇒ Un million de déplacés en Syrie depuis fin novembre
⇒ Plusieurs réunions internationales sur la crise syrienne prévues vendredi et samedi
⇒ L’UE estime qu’il n’est pas possible d’expulser des Syriens
Plus d’un million de personnes déplacées en Syrie depuis fin novembre
L’agence humanitaire des Nations unies a déclaré jeudi que plus d’un million de personnes, principalement des femmes et des enfants, avaient été déplacées en Syrie depuis que les rebelles ont lancé une offensive le 27 novembre, qui a chassé dimanche le président Bachar al-Assad.
“En date du 12 décembre, 1,1 million de personnes ont été nouvellement déplacées à travers le pays depuis le début de l’escalade des hostilités le 27 novembre. La majorité d’entre elles sont des femmes et des enfants”, a déclaré le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), dans un communiqué.
Un sommet sur la Syrie organisé en Jordanie samedi
La Jordanie accueillera samedi un sommet consacré à la crise syrienne réunissant des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays occidentaux et arabes, a annoncé jeudi 12 décembre le ministère jordanien des Affaires étrangères.
Cette rencontre, axée sur “l’évolution de la situation en Syrie”, rassemblera des représentants de Jordanie, Arabie saoudite, Irak, Liban, Egypte, Emirats arabes unis, Bahreïn et Qatar, ainsi que leurs homologues turcs et américains, le chef de la diplomatie de l’Union européenne et l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, a précisé le ministère dans un communiqué.
Pour l’UE, il n’est “pas possible” d’expulser des Syriens à ce stade
Après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, le commissaire européen à l’immigration Magnus Brunner a appelé jeudi 12 décembre à faciliter les retours volontaires des Syriens dans leur pays et jugé qu’il n’était “pas possible” de renvoyer les Syriens contre leur gré à ce stade.
A peine le président chassé du pouvoir, plusieurs pays de l’Union européenne ont annoncé lundi suspendre temporairement les demandes d’asile des Syriens. Et le gouvernement autrichien est allé plus loin en annonçant préparer un “programme d’expulsion” car “la situation politique a fondamentalement changé” dans le pays.
Magnus Brunner, de nationalité autrichienne, a appelé à “s’engager pour des retours volontaires” de Syriens”, avec des incitations financières. Il a mentionné les manifestations de joie de la diaspora syrienne en Europe à la suite du renversement du dictateur Bachar al-Assad. Il s’est en revanche opposé aux expulsions de Syriens à ce stade. “Pour l’instant, je dirais que le retour forcé n’est pas possible”, a indiqué le responsable européen, en soulignant la “volatilité de la situation” en Syrie.
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