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Nouveau gouvernement : François Bayrou entame ses consultations, LFI refuse la rencontre


François Bayrou consulte, ces lundi 16 et mardi 17 décembre, les forces politiques en même temps qu’il compose son gouvernement, en quête d’un chemin étroit qui lui permettrait de faire passer, sans majorité, un budget, après le gel du précédent par la censure. Le Premier ministre reçoit les groupes parlementaires “par leur ordre d’importance” numérique à l’Assemblée nationale. A eux de décider de la composition de leur délégation, avec ou sans chef de parti.

Il commencera à 9 heures par la présidente du groupe des députés Rassemblement national, Marine Le Pen – qui a fustigé, dimanche, une “méprisable coalition des contraires”, mais ne censurera pas “a priori” – accompagnée par le président du parti, Jordan Bardella. Ces derniers avaient déploré ne pas avoir été reçus assez tôt par l’ancien Premier ministre, Michel Barnier.

Les infos à retenir

⇒ François Bayrou va consulter les forces politiques

⇒ L’Assemblée nationale se penche ce lundi sur la loi spéciale, en l’absence de budget

⇒ Contactée par Matignon, Mathilde Panot (LFI) ne souhaite pas rencontrer François Bayrou pour l’instant

François Bayrou “est la bonne personne au bon moment”, selon Roland Lescure

Invité de RTL ce lundi matin, Roland Lescure, vice-Président de l’Assemblée national et député (Renaissance) des Français d’Amérique du Nord, a assuré que “François Bayrou était la bonne personne au bon moment. […] Cela fait des années qu’il prêche pour exactement ce que moi je pousse depuis maintenant quelques mois : il faut élargir l’alliance des républicains des deux bords […] des hommes et des femmes de bonne volonté pour se sortir des griffes du RN”.

François Bayrou va consulter les forces politiques

François Bayrou recevra à compter de ce lundi les forces politiques, en quête d’une solution viable pour former un gouvernement. Équilibres politiques et budget 2025 seront donc au cœur des entretiens que le nouveau Premier ministre tiendra lundi avec les groupes parlementaires, qui seront reçus “par leur ordre d’importance” numérique à l’Assemblée nationale. Il commence à 9 heures par la présidente du groupe des députés Rassemblement national, Marine Le Pen, et le président du parti, Jordan Bardella.

François Bayrou, qui a tenu à appeler personnellement chaque chef de groupe, s’entretiendra ensuite avec Gabriel Attal, qui est à la fois le chef de file des députés macronistes Ensemble pour la République (EPR, 93 élus), et le président du parti Renaissance. Suivront les représentants du Parti socialiste et de la droite, avant les autres groupes mardi. La France insoumise refuse pour l’instant de le rencontrer, a annoncé la cheffe de file des députés Mathilde Panot, par “crainte”, selon Jean-Luc Mélenchon, “que tout ça soit à nouveau une comédie”. La gauche et l’extrême droite, qui ont censuré ensemble le gouvernement de Michel Barnier, ont exprimé à nouveau leurs positions dimanche, le PS continuant à se dire ouvert à des discussions.

Budget : l’Assemblée se penche sur la loi spéciale

Faute d’avoir adopté un budget pour 2025, les députés examineront ce lundi un projet de loi spéciale destiné à garantir la continuité de l’Etat, en permettant de lever les impôts, dépenser des crédits sur la base du précédent budget, et autoriser l’Etat et la Sécurité sociale à emprunter. Une grande partie des députés souhaitent aussi que ce projet de loi permette d’indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu, afin d’éviter des hausses aux contribuables l’an prochain.

Des amendements en ce sens ont été déposés, dont un signé notamment par le rapporteur général du Budget, Charles de Courson (Liot) et le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI). Reste à savoir si ces amendements seront déclarés recevables par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Mathilde Panot (LFI) ne souhaite pas rencontrer François Bayrou

La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée, Mathilde Panot, ne participera pas aux consultations à Matignon lancées par le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a-t-elle annoncé dans un communiqué dimanche. “Contactée par Matignon”, Mathilde Panot dit ne pas refuser “par principe” de rencontrer le chef du gouvernement. “Mais puisque le Premier ministre n’a pas encore formé son gouvernement et ne s’est pas encore présenté devant l’Assemblée nationale, nous ne participerons pas à de telles discussions”, a-t-elle dit.

“Il ne peut être question de participer ni à un gouvernement de grande coalition ni de négocier un quelconque accord de non-censure”, ajoute-t-elle, se distinguant des autres partis de gauche, ouverts à des discussions avec François Bayrou.

Pour François Hollande, la question des retraites sera de nouveau posée “en 2027”

L’ancien président de la République François Hollande a jugé dimanche que la question d’une éventuelle abrogation de la réforme des retraites serait de nouveau posée “en 2027”, appelant en attendant à une “conférence sociale” pour discuter des paramètres de la réforme. Le désormais député PS de Corrèze a souhaité, sur BFMTV, que le nouveau gouvernement de François Bayrou convoque “une conférence sociale, avec les partenaires sociaux, pour rediscuter d’un certain nombre de paramètres de cette réforme”.

“Ensuite, ça sera en 2027 que la question des retraites sera de nouveau posée. La seule méthode que je connaisse à ce stade, ce n’est pas d’exiger une abrogation […] Il faut qu’il y ait – une suspension peut-être -, mais une conférence sociale qui permette d’améliorer le sort des Français qui vont se préparer dans quelques mois à partir à la retraite”, a-t-il développé.

Marine Le Pen ne regrette pas “un seul instant” la censure et tacle “le parti unique”

Marine Le Pen a déclaré ne pas regretter “un seul instant” la censure du gouvernement Barnier et qualifié les partis politiques qui s’y sont opposés de “tartuffes”, lors d’un meeting à Etrépagny (Normandie), dimanche. “En observant […] l’étalage de médiocrité et de bassesse de nos opposants politiques, cette décision, je ne la regrette pas”, a affirmé la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, à plus de 1 000 sympathisants réunis dans une discothèque de cette ville située dans l’Eure. “En dix jours, tous ces partis de tartuffes se sont mués […] en un véritable parti unique […] qui était déjà une entente électorale contre nature […] prête à tout pour s’attribuer des postes ministériels”, a-t-elle ajouté.





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