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Mayotte : en quoi consiste la journée de deuil national décrétée par Emmanuel Macron ?


La France est en deuil national ce lundi 23 décembre. En visite à Mayotte la semaine dernière, après le passage dévastateur de l’ouragan Chido, Emmanuel Macron avait annoncé cette journée, en solidarité avec l’île. Pour cette journée de “deuil national”, le chef de l’Etat a annoncé que les drapeaux seraient en berne et qu’une minute de silence serait observée à la mi-journée, notamment dans les services publics. Il a également appelé les Français, partout sur le territoire, à l’observer.

“Nous partageons tous la peine des Mahorais”, a-t-il écrit sur son compte X, le 19 décembre. “Nos drapeaux seront en berne. Tous les Français seront invités à se recueillir à 11 heures”, a-t-il ajouté. Le bilan provisoire de la catastrophe naturelle, facilitée par le réchauffement climatique, s’élève à 35 morts et environ 2 500 blessés, mais les autorités, qui craignent un nombre de victimes plus élevé, ont diligenté une mission de recherche.

Présidents défunts et victimes du terrorisme

La décision, prise par Emmanuel Macron par décret, est rare en France : ce n’est que la dixième fois qu’une telle journée est organisée sous la Ve République.

Le deuil national n’est “pas une cérémonie, à la différence de l’hommage national et des obsèques nationales”, indique le site Vie publique. Il ne s’agit pas, non plus, d’un jour férié. Jusqu’en 2001, les journées de deuil national étaient uniquement organisées pour rendre hommage aux présidents de la République défunts, poursuit le site Vie Publique : de telles journées ont de fait été décrétées après les disparitions de Charles de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing. Depuis le début des années 2000, des journées de deuil national ont également été décrétées à la suite d’attentats : celui du 11 septembre 2001 à New York, l’attaque contre Charlie Hebdo en janvier 2015, les attentats du 13 novembre 2015 et l’attentat de Nice du 14 juillet 2016.

La durée de ce deuil est également fixée par le Président. Dans la majorité des cas, elle ne dure qu’une journée, mais il est arrivé qu’elle s’étale sur trois jours, comme après les attentats de Paris et Nice. Néanmoins, aucun texte de loi ne délimite précisément comment doivent se dérouler ces journées. Il revient au Premier ministre, en l’occurrence François Bayrou, de fixer les modalités du deuil national. A minima, les drapeaux sont mis en berne sur les bâtiments et édifices publics. Une minute de silence peut également être observée, si le Premier ministre en fait la demande. Le chef du gouvernement peut également décréter la fermeture des administrations, des tribunaux, des lieux culturels et même le report des événements sportifs, mais cela n’est arrivé que très rarement.

Comme le relève franceinfo, ce lundi marque la première fois sous la Ve République qu’une journée de deuil national est décrétée pour honorer les victimes d’une catastrophe climatique. Avant cela, un deuil national n’avait été organisé qu’une seule fois, après des inondations dévastatrices dans le sud de la France en 1930. Elles avaient fait alors une centaine de morts.





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