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EN DIRECT. A peine nommé, le gouvernement de François Bayrou vivement critiqué


Le suspense a pris fin lundi 23 décembre : dix jours après sa nomination à Matignon, François Bayrou a fini par dévoiler la composition de son gouvernement. Au détriment de la société civile, celui-ci fait la part belle aux élus expérimentés. Deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne et Manuel Valls, font même leur retour, respectivement à l’Education nationale et aux Outre-mer. De nombreux sortants restent, comme Bruno Retailleau et Rachida Dati. Sur X, le Premier ministre s’est dit “fier” de son équipe, saluant “un collectif d’expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français”. Mais l’opposition est loin d’être convaincue, au contraire : Jordan Bardella a rapidement taclé “la coalition de l’échec”, tandis que la gauche a fustigé une “provocation” avec ce casting “de gens désavoués”.

Les infos à retenir :

⇒ Les passations de pouvoir sont prévues ce mardi

⇒ François Bayrou se dit confiant dans sa capacité à éviter la censure

⇒ L’opposition critique vivement le nouveau gouvernement

09h00

Pacte de non-censure : “aucune des conditions n’a été respectée”, accuse Olivier Faure

“Aucune des conditions n’a été respectée par François Bayrou” pour établir un pacte de non-censure entre le Premier ministre et le Parti socialiste, a estimé ce mardi Olivier Faure, en réaction à la composition du gouvernement dévoilée lundi. Sur RMC-BFMTV, le Premier secrétaire du PS a énuméré trois de ces conditions : “pas de dépendance de l’extrême droite, plus de passage en force avec le 49.3 et enfin un changement de cap”. “Je n’ai rien entendu de la sorte, je n’ai pas vu quoi que ce soit et donc je me dis ‘mais en fait, à quoi ont servi ces heures passées ensemble ?'”, a-t-il ajouté.

08h45

Les nouveaux ministres prennent leurs fonctions ce mardi

Les ministres du gouvernement de François Bayrou doivent prendre leurs fonctions ce mardi, à la veille de Noël, lors de passations de pouvoir qui doivent préciser la feuille de route du Premier ministre. Les deux ex-Premiers ministres Elisabeth Borne, nommée à l’Education, et Manuel Valls, aux Outre-mer, seront particulièrement scrutés tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice.

Du côté de Bercy, le nouveau ministre de l’Economie Eric Lombard a pris ses fonctions dès lundi soir, en remplacement d’Antoine Armand. L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations, présenté par François Bayrou comme un homme de gauche, a immédiatement appelé à “traiter notre mal endémique, le déficit”. “Plus nous sommes endettés, plus la dette coûte, plus elle étouffe le pays. Nous devons réduire le déficit sans tuer la croissance. C’est cet équilibre que nous devons rechercher et c’est le sens du projet de budget pour 2025 que nous allons poursuivre”, a-t-il lancé.

08h40

François Bayrou échappera-t-il à la censure ?

“Je suis persuadé que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés”, a déclaré lundi soir le Premier ministre sur la chaîne BFMTV, quelques heures après la présentation de son gouvernement. François Bayrou estime que la présence de poids lourds dans son équipe doit contribuer à le protéger, faute d’avoir pu ouvrir davantage son gouvernement vers la gauche. La France insoumise (LFI) a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure. Mais le Rassemblement national, groupe le plus nombreux à l’Assemblée, a fait savoir qu’il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement.

Au cours de cette même interview, François Bayrou a fait savoir qu’il ne demanderait pas la confiance à l’Assemblée après son discours de politique générale, le 14 janvier prochain. “Dans la foulée de cette déclaration de politique générale, il y aura une sorte de vote de confiance parce qu’il y aura probablement une motion de censure”, a fait valoir le Premier ministre, qui “respecte le fait que des forces politiques n’ont pas envie d’être assimilées contre leur gré à la politique du gouvernement”.

08h30

A peine nommé, le nouveau gouvernement vivement critiqué

Dès lundi soir, les oppositions se sont montrées très sévères avec le nouveau gouvernement, accusant notamment le Premier ministre de recycler des personnalités qui avaient auparavant échoué. Un gouvernement de “droite extrême” en forme de “provocation”, a jugé le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Une équipe “rempli(e) de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays”, a renchéri la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.

Le Rassemblement national, lui, manie l’ironie : “heureusement que le ridicule ne tue pas” car “François Bayrou a réuni la coalition de l’échec”, a jugé le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella. Du côté des Républicains (LR), qui demeurent au gouvernement, Laurent Wauquiez a évoqué un soutien “très exigeant” à François Bayrou qui pourrait être “retiré” en fonction du cap affiché.





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