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Climat : ces pays qui ont battu des records de chaleur en 2024


Des records qui tombent, pays après pays. Alors que le changement climatique a été à l’origine de conditions météorologiques extrêmes et de chaleurs records en 2024, l’Organisation météorologique mondiale de l’ONU (OMM) a affirmé ce lundi 30 décembre que l’année 2024 devrait bien être la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.

Dès le début de mois de décembre, le Service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus avait affirmé qu’il était “de fait certain que 2024 serait l’année la plus chaude enregistrée, et dépasserait de plus de 1,5 °C le niveau préindustriel”. Ce cap n’a rien d’anecdotique : il s’agissait de la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris de 2015, qui visait à contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C.

Dans son message du Nouvel An, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a évoqué “une décennie de chaleur meurtrière”, faisant référence aux températures records enregistrées pendant cette période. “Nous devons quitter ce chemin vers la ruine et nous n’avons pas de temps à perdre”, a-t-il ajouté. Tour d’horizon des pays ayant déjà communiqué sur leurs données météorologiques pour l’année 2024.

En Chine, un record dépassé de plus d’un degré

Les autorités chinoises l’ont annoncé ce mercredi 1er janvier : l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le pays. “En 2024, la température moyenne nationale était de 10,92 degrés Celsius, soit 1,03 degré de plus sur un an. Il s’agit de l’année la plus chaude depuis 1961, date du début des relevés d’observation complets”, a indiqué l’Administration météorologique chinoise sur son site internet. “Les quatre dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées. Les 10 années les plus chaudes depuis 1961 se sont toutes produites au XXIe siècle”, a-t-elle également précisé.

La Chine avait déjà enregistré en 2024 les mois de juillet et août les plus chauds depuis 1961. Son été a été marqué par des phénomènes météorologiques extrêmes et des vagues de chaleur qui ont frappé une grande partie de ses régions nord et ouest, causant plusieurs dizaines de morts.

Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, responsable selon les scientifiques du réchauffement planétaire, la Chine reste cependant derrière les États-Unis et d’autres pays en termes d’émissions par habitant. Le pays a promis que ses émissions de CO2 connaîtront un pic en 2030 avant d’atteindre la neutralité carbone en 2060, développant activement les énergies renouvelables pour atteindre cet objectif.

En Allemagne, une chaleur “alarmante”

A l’instar de beaucoup d’autres pays, l’Allemagne a également battu son record de chaleur en 2024, a indiqué le service météorologique allemand (DWD). “Depuis la fin du XIXe siècle, jamais il n’a fait aussi chaud en Allemagne qu’en 2024”, a déclaré dans un communiqué Tobias Fuchs, responsable au DWD, alors que le début des relevés remonte à 1881.

“Ce qui est surtout alarmant, c’est que 2024 a dépassé l’année précédente de 0,3 degré, ce qui est exceptionnel”, s’inquiète de son côté Uwe Kirsche, porte-parole du DWD. En 2023, l’Allemagne avait déjà battu son record de chaleur avec une température moyenne de 10,6 degrés Celsius, qui a donc grimpé à 10,9 degrés en 2024.

“Les conséquences de l’intensification du réchauffement climatique nous frappent avec des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses”, ajoute l’agence météorologique allemande. Le pays a été touché cet été par des vagues de chaleur extrême et par des inondations, qui sont la conséquence directe du changement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, d’après les experts.

En Inde, un record et des températures dépassant les 45 degrés

2024 a également été l’année la plus chaude en Inde depuis 1901, ont annoncé ce mercredi les services météorologiques du pays, avec des températures suffocantes s’inscrivant dans une tendance globale de conditions extrêmes provoquées par le changement climatique.

“La température moyenne annuelle de l’air à la surface du sol en Inde en 2024 était de 0,65 degré au-dessus de la moyenne à long terme de la période 1991-2020,”a déclaré Mrutyunjay Mohapatra, directeur général du Département météorologique indien, lors d’une conférence de presse.

L’Inde a traversé en 2024 sa vague de chaleur la plus longue jamais enregistrée, avec des températures dépassant les 45 degrés. Un épisode de chaleur intense en mai à New Delhi a fait grimper les températures pour égaler le record dans la capitale : 49,2 °C enregistré en 2022.

A Taïwan, un record qui pousse à relever les objectifs environnementaux

Taïwan a également annoncé ce mardi 31 décembre que la température moyenne en 2024 serait “la plus élevée jamais enregistrée depuis 1897”, a déclaré l’Administration météorologique centrale dans un communiqué. Avec une température moyenne de 24,97 °C, le précédent record établi à 24,91 °C en 2020 est donc dépassé. Malgré la tendance au réchauffement, “des températures moyennes relativement plus basses, avec un risque de vagues de froid extrême” sont prévues dans les deux mois à venir, ont toutefois ajouté les autorités taïwanaises.

L’île a annoncé ce lundi 30 décembre avoir relevé de 25 % à 30 % son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 par rapport aux niveaux de 2005. Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Environnement Peng Chi-ming s’est dit “certain de pouvoir atteindre” cet objectif grâce “au développement des énergies renouvelables et de l’énergie éolienne en mer d’ici 2025”.

La France, prochaine sur la liste ?

L’année 2024 sera également l’une des plus chaudes pour la France, poursuivant une décennie de températures hors normes mais conformes aux projections des climatologues, avait annoncé mi-décembre Météo-France.

Avec une température moyenne provisoire entre 14 °C et 14,1 °C, l’année 2024 pourrait terminer au troisième ou quatrième rang des annales en France, qui remontent à 1900, selon les données dévoilées dans un pré-bilan de Météo-France. Cette année serait ainsi seulement battue par le record national de 2022 (14,5 °C), presque égalé en 2023, et se conclurait proche des températures de 2020, l’éphémère record précédent. “Signe du changement climatique, 9 des 10 années les plus chaudes en France sont postérieures à 2010”, souligne d’ailleurs Météo-France.

Mais la température moyenne de 2024 ne devrait pas rester exceptionnelle longtemps : Météo-France s’attend à ce qu’elle soit dépassée “plus d’une année sur deux” d’ici 2050, compte tenu de la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité. “Illustrant la raréfaction du froid sur notre pays”, la barre des 40 °C a été de nouveau franchie plusieurs fois dans le sud de la France en 2024, et le thermomètre “n’est pas descendu en dessous de -15 °C en plaine” comme déjà en 2023.




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