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Gouvernement Bayrou : ce que dit la motion de censure déposée par la gauche


Après le gouvernement de Michel Barnier, une partie de la gauche veut censurer celui de François Bayrou. La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a ainsi déposé mardi 14 janvier une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, signée par 57 autres députés, issus de ses rangs mais aussi des groupes communiste et écologiste.

La motion, déposée peu après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, sera examinée jeudi. Elle fustige un “déni de démocratie” dans la nomination de François Bayrou et le refus du chef du gouvernement de se plier à un vote de confiance. Elle critique aussi la composition du gouvernement, “à elle seule une provocation justifiant la censure”, avec à l’Education nationale Élisabeth Borne, qui a “brutalisé le Parlement avec 23 recours aux 49.3”, et à l’Intérieur Bruno Retailleau “qui ose parler de ‘Français de papiers'”.

Critique du budget

Les signataires critiquent également le choix de François Bayrou de “reprendre le budget présenté par Michel Barnier”, son prédécesseur renversé par une motion de censure, assumant de “bloquer toute nouvelle mesure fiscale ambitieuse”

La motion est signée par 58 députés, le minimum nécessaire, le nombre de motions que chaque député peut déposer au titre de l’article 49.2 de la Constitution étant limité. Parmi les signataires, sept députés du groupe écologiste et social, et neuf députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, composé notamment des élus communistes. Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, qui a reproché au Parti socialiste de “mettre le NFP à terre” en négociant avec le gouvernement, s’est rapidement réjoui de voir que les groupes communistes et écologistes voteraient la motion de censure déposée par les Insoumis, ainsi, qu’assure-t-il, “nombre de députés socialistes”.

Le PS menace de voter la censure

Le PS, justement, nage encore dans le flou. Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a cependant jugé après le discours de François Bayrou que “le compte n’y est pas”. Et le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui se disait, mardi matin, tout près de conclure un accord avec le gouvernement, brandit désormais la menace d’une censure sur le budget : les socialistes voteront jeudi la motion de censure, sauf s’ils obtiennent “une réponse claire” sur les retraites, a-t-il ainsi prévenu. Le Parti socialiste, qui voulait entendre François Bayrou annoncer une “suspension” de la très décriée réforme des retraites, a dû en effet se contenter de l’annonce par le Premier ministre d’un “conclave” de trois mois pour rediscuter de cette réforme avec les partenaires sociaux.




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