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Le “tsar des frontières” de Donald Trump prépare déjà des arrestations massives d’immigrés


Donald Trump veut aller à toute vitesse. Alors que son investiture aura lieu ce lundi 20 janvier, il faudra attendre moins d’une journée pour que sa politique contre l’immigration s’applique. Dès le lendemain, l’administration du nouveau président républicain devrait procéder à des arrestations massives de personnes migrantes sans-papiers dans tout le pays, a indiqué sur la chaîne américaine Fox News, Tom Homan, ex-directeur de l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), et qui sera en charge des frontières dans l’administration Trump. “Mardi, l’ICE va sortir et enfin faire son travail. Nous allons leur permettre d’arrêter les criminels étrangers. Ce que nous disons à l’ICE, c’est que vous allez appliquer la loi sur l’immigration sans vous excuser”, a-t-il prévenu. L’ampleur de cette opération reste cependant floue, et aucun objectif chiffré n’a été fourni.

Celui que Donald Trump qualifie de “tsar des frontières” réagissait aux révélations du Wall Street Journal, dévoilant quelques heures auparavant que des expulsions à grande échelle étaient prévues la semaine prochaine à Chicago. Alors que l”article s’appuie sur le témoignage de quatre personnes proches du dossier, cela constitue, pour nos confrères, “la première étape de la campagne d’expulsion massive promise par le président élu Donald Trump”. Surnommé “Operation Safeguard”, le raid devrait durer jusqu’à lundi 27 janvier, d’après les sources du quotidien américain. Rien qu’à Chicago, l’ICE prévoit d’envoyer entre 100 et 200 agents pour mener à bien cette action.

La ville Chicago refuse de coopérer

La métropole mondiale au cœur du Midwest n’a pas été choisie au hasard. Dirigée par les démocrates depuis presque un siècle, Chicago fait partie des “villes sanctuaires pour les migrants”, avec New York et San Francisco, soit des communautés qui refusent de remettre des personnes étrangères sans-papiers détenues par la police aux autorités fédérales de l’immigration. Et il n’y a pas de raison que cela change avec l’arrivée au pouvoir de l’ex-magnat de l’immobilier.

Dans le New York Times, quotidien américain situé à gauche, Don Terry, porte-parole de la police de Chicago, réaffirmait que le département “n’interviendrait pas ou n’interférerait pas avec d’autres agences gouvernementales dans l’exercice de leurs fonctions”, tout en précisant qu’il “ne partagera pas d’informations avec les autorités fédérales de l’immigration”. D’autres responsables du Massachusetts et de l’Arizona ont également annoncé qu’ils ne coopéreraient pas avec l’administration.

Avec ce nouveau garant des frontières américaines, “les villes sanctuaires” se retrouvent donc dans l’œil du cyclone. En novembre dernier, Tom Homan avait suggéré d’augmenter le nombre d’agents fédéraux d’immigration dans ces régions, ajoutant que “s’ils ne nous aident pas, alors nous doublerons simplement nos dépenses dans ces villes.” Le sexagénaire n’a pas non plus hésité à s’attaquer violemment au maire de Chicago, Brandon Johnson, affirmant que si la ville était “en difficulté”, c’était parce que le “maire était nul”. Tom Homan a également menacé de jeter en prison le maire de Denver (démocrate), Mike Johnston, qui a vivement protesté contre les projets d’immigration de Trump.

“S’ils sont en situation irrégulière, ils ont un problème”

Par ailleurs, les villes de New York et Miami ont aussi été citées comme lieux d’opérations contre les personnes migrantes sans-papiers, selon les déclarations à Reuters d’une personne proche du dossier. De son côté, le New York Post confirme qu’une rafle serait prévue à New York. Alors que le maire, Eric Adams, appartient à l’aile droite des démocrates, l’objectif pour lui était plutôt de trouver un compromis sur cette question migratoire. Après une rencontre avec Tom Homan en décembre dernier, l’édile new-yorkais avait déclaré qu’il comptait continuer de “protéger les droits des immigrés qui travaillent dur”. Une façon pour lui d’effectuer un tri : “Nous ne serons pas un havre de paix pour ceux qui commettent des crimes violents.”

Le responsable des frontières américaines a, lui, martelé que l’administration n’hésiterait pas à expulser les parents qui séjournent sans-papiers dans le pays, mais qui ont des enfants nés aux États-Unis. “Vous allez vous concentrer d’abord sur les pires, sur les menaces pour la sécurité publique, mais personne n’est écarté. S’ils sont en situation irrégulière, ils ont un problème”, a-t-il insisté. Sollicité par l’AFP, un représentant du nouveau chef d’Etat américain n’a pas réagi à ces informations.

Reste à savoir comment ces opérations se dérouleront sur le plan logistique, mais aussi avec quels résultats. En 2019, Donald Trump avait lancé une campagne éclair visant à cibler environ 2 000 personnes sans-papiers aux États-Unis, en guise de démonstration de force contre l’immigration. Seules 35 personnes avaient été arrêtées lors de l’opération.




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