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Accord de Paris, OMS… Face à Donald Trump, la Chine se pose en bon élève


Sortie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), retrait des accords de Paris sur le climat : quelques heures après le début de son second mandat, le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est empressé de signer, lundi 20 janvier, une série de décrets controversés aux répercussions mondiales. Des déclarations agressives qui donnent de l’espace à un autre acteur pour se poser en bon élève sur la scène internationale : la Chine. Pékin s’est en effet dit “préoccupé” par ces retraits, et a réaffirmé son engagement en faveur de la coopération internationale.

“Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli”, a réagi mardi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse. “La Chine, comme elle l’a toujours fait, soutiendra l’OMS dans la réalisation de ses missions” pour promouvoir “la santé de l’humanité”, a-t-il ajouté. La diplomatie chinoise s’est également dite “préoccupée” par la nouvelle sortie de Washington de l’accord de Paris sur le climat. “Le changement climatique est un défi commun auquel est confrontée l’ensemble de l’humanité, et aucun pays ne peut rester insensible ou résoudre le problème tout seul”, a réagi Guo Jiakun.

Lundi, Donald Trump avait annoncé devant ses partisans vouloir un retrait “immédiat” de l’accord climatique qu’il qualifie d'”injuste et unilatéral”. Il a aussi accusé l’OMS d’avoir “escroqué” les Etats-Unis, justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises.

“Capitaliser sur le désengagement américain”

Ces déclarations chinoises font écho au premier mandat de Donald Trump, lors duquel Pékin était resté attaché à l’accord de Paris et n’avait pas renié ses objectifs de long terme. Comme en 2017, Pékin cherche aujourd’hui “à capitaliser sur le désengagement américain des organisations et accords internationaux, afin de se présenter comme un acteur responsable et prévisible des relations internationales”, analyse Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

La Chine devra par ailleurs faire face à une possible reprise des tensions commerciales avec Washington, qui avaient marqué le premier mandat de Donald Trump. Le président américain avait alors imposé des droits de douane élevés sur les importations chinoises, en raison de pratiques commerciales jugées déloyales par Pékin – des mesures pour l’essentiel maintenues par son successeur, Joe Biden.

L’an dernier, Donald Trump a promis lors de sa campagne électorale d’augmenter à nouveau ces droits de douane. Une telle initiative porterait un coup dur à l’économie chinoise, dont la croissance reste largement dépendante des exportations. Pékin est “prêt à renforcer le dialogue et la communication avec les Etats-Unis, à gérer correctement les différends et à élargir la coopération mutuellement”, a déclaré mardi Guo Jiakun en réponse à une question sur le dossier.

Coopération avec l’Europe

Face à l’attitude de bulldozer affichée par Donald Trump, la Commission européenne a quant à elle affiché la couleur : “Nous nous montrerons pragmatiques” vis-à-vis de la nouvelle administration américaine, “mais nous ne renoncerons pas à nos principes” et veillerons à “protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a indiqué sa présidente Ursula von der Leyen, mardi, depuis Davos, tendant notamment la main à la Chine, qui a mis en garde contre des guerres commerciales ne faisant “pas de vainqueur”.

“L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs”, a ajouté la présidente de la Commission lors d’un discours à la réunion annuelle du Forum économique mondial se tenant en Suisse. Ding Xuexiang, le vice-Premier ministre chinois qui lui a succédé à la tribune, a quant à lui défendu le multilatéralisme, appelant à “résoudre les disputes et les différends par le dialogue”.

Les relations commerciales entre l’UE et la Chine connaissent des frictions. Le nombre de contentieux est croissant, mais une mesure particulièrement emblématique avait été l’an dernier l’imposition par Bruxelles de surtaxes sur les voitures fabriquées en Chine. Ursula von der Leyen a néanmoins assuré que l’UE était prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin.




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