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Donald Trump de retour au pouvoir : la répression anti-immigration s’intensifie


Il avait promis de ne pas perdre de temps : deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’offensive anti-immigration du nouveau président américain s’accélère, entre mesures strictes et déclarations acérées. Pour sa première interview depuis son investiture lundi, accordée à l’un des animateurs vedettes de Fox News, Sean Hannity, le républicain a assuré mercredi 22 janvier que “des terroristes par milliers” étaient présents dans le pays à cause des politiques aux frontières de l’administration Biden, jugées laxistes. Des pays comme le Venezuela “ont pris leurs gangs des rues et les ont déplacés aux Etats-Unis”, a lancé Donald Trump. “On va s’en occuper”, a-t-il ajouté, affirmant : “On est arrivés juste à temps”.

L’ex-magnat de l’immobilier, qui a signé dès lundi soir un décret remettant en cause le droit du sol, s’est engagé à expulser des Etats-Unis des millions de personnes sans papiers. Sa porte-parole Karoline Leavitt a annoncé ce mercredi que l’armée allait déployer “1 500 militaires supplémentaires à la frontière” avec le Mexique pour lutter contre l’immigration illégale, en vertu d’un décret du président. Ces soldats vont s’ajouter aux plus de 2 000 militaires déjà présents le long de cette frontière sud. “Ces renforts seront mobilisés pour mettre en place des barrières et pour d’autres missions à la frontière. Les premières opérations devraient commencer dans les 24 à 48 heures à venir”, a fait savoir un haut responsable militaire sous le couvert de l’anonymat.

L’armée américaine sera aussi mobilisée pour expulser des migrants par voie aérienne, a indiqué de son côté Robert Salesses, secrétaire à la Défense par intérim en attendant la confirmation du controversé Pete Hegseth.

L’arrivée de réfugiés suspendue

La nouvelle administration a aussi suspendu jusqu’à nouvel ordre toute arrivée aux Etats-Unis des milliers de réfugiés à travers le monde ayant demandé l’asile, y compris ceux qui l’ont obtenu. Selon un document du département d’Etat consulté mercredi par l’AFP, “tous les voyages de réfugiés vers les Etats-Unis prévus précédemment sont annulés”. “Aucune réservation de voyage ne sera faite, le traitement des dossiers et toute activité avant le départ sont suspendus”, est-il écrit dans la note datée de mardi. Il est également demandé à l’Organisation internationale des migrations de l’ONU de ne pas déplacer les réfugiés vers des centres de transit.

La sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, qui est membre de la commission des Affaires étrangères du Sénat, s’est alarmée des mesures prises par Donald Trump, soulignant que l’accueil des réfugiés était “une valeur américaine fondamentale”. “Le programme américain d’admission des réfugiés bénéficie depuis longtemps d’un soutien bipartisan et constitue un outil permettant de sauver la vie des réfugiés les plus vulnérables, tout en renforçant la sécurité des Américains en promouvant la stabilité dans le monde”, a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Le ministère américain de la Justice a lui menacé les autorités locales de poursuites en cas de non-application des nouvelles politiques anti-immigration.

Le Congrès adopte une première loi anti-immigration

Parallèlement, le Congrès a adopté mercredi son premier projet de loi de la présidence Trump, qui – comme un symbole – s’attaque à l’immigration clandestine. Le texte, dont la promulgation est attendue rapidement, requiert la détention automatique par les forces de l’ordre fédérales de migrants en situation irrégulière qui ont été condamnés ou inculpés pour certains délits.

Le texte a été adopté par la Chambre des représentants à majorité républicaine avec 263 voix pour et 156 contre. Signe des tendances mouvantes sur le sujet de l’immigration au sein de la classe politique américaine, une quarantaine d’élus démocrates ont voté pour. “Les clandestins étrangers criminels doivent être détenus, expulsés, et JAMAIS autorisés à revenir dans notre pays”, a lancé sur X le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Mais pour l’élue de gauche Alexandria Ocasio-Cortez, cette loi est une pente glissante qui va éroder encore davantage l’Etat de droit. “Dans quelques mois, il y aura des membres du Congrès qui auront voté pour ce texte et qui prétendront qu’ils n’étaient pas au courant de toutes les mauvaises choses qui vont se produire à cause de lui”, a-t-elle lancé depuis l’hémicycle. D’autres élus démocrates ont dénoncé le coût faramineux, selon eux, de la mesure adoptée mercredi, avançant le chiffre de 83 milliards de dollars sur les trois premières années. “C’est beaucoup d’argent à dépenser pour un projet de loi qui va entraîner le chaos”, a déclaré la sénatrice démocrate Patty Murray sur X.




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