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Ventes de livres : Salomé Saqué enfin détrôné du côté des essais ?

Ça va très vite en ce moment dans nos palmarès. Avec la rentrée littéraire, forte de 507 romans, les nouveaux arrivants affluent, et il en est de même du côté des essais. Commençons par la fiction. Alors que la semaine dernière, on saluait les arrivées de Vanessa Springora, de Camille Laurens, de Philippe Besson et de Lola Lafon, cette semaine (du 13 au 19 janvier) voit également surgir quatre nouveaux auteurs. A commencer par Jean-Christophe Grangé qui place les deux tomes de son diptyque Sans soleil, Disco inferno et Le roi des ombres (soit la bagatelle de 832 pages) aux 2e et 5e places.

Le pari était sacrément risqué de la part de son éditeur, Albin Michel. Fallait-il publier les deux thrillers de cette confrontation avec la mort dans les années 1980 parisiennes à trois mois d’intervalle ? Ou bien, de façon concomitante ? Va finalement pour la simultanéité. Avec succès, pour l’heure.

Deuxième arrivée, celle de la “jeune auteure française étudiant à Londres” (comme l’indique sa fiche) Léa Nemezia, qui a fait un malheur sur Wattpad et récidive avec sa nouvelle “Romance dark academia”. Son histoire de campus se déroulant à Oxford, The Royal Thorns (t. I). Insomnia (Hugo Roman), s’infiltre directement au 3e rang. Autre romancière du genre, mais de “sport romance” cette fois-ci, et plus soft, si l’on en croit son éditeur, Chatterley, l’Américaine Liz Tomforde. Le tome 2 de sa série Windy City, The Right Move, avec pour décor l’équipe NBA de Chicago, prend la 18e place. Entre elles deux, un habitué du palmarès, Michael Connelly, s’octroie la 13e place avec À qui sait attendre (Calmann-Lévy). Une histoire de cold case et de tueur en série ayant sévi à Los Angeles, bientôt résolue par le fameux Harry Bosch.

3839 palmares

Beaucoup de fureur aussi du côté des essais. L’avocat et écrivain Gilles-William Goldnadel fulmine, en effet. Il imagine son propre procès dans une France où La Transe insoumise (traduisez La France insoumise) aurait pris le pouvoir dans un pays gangrené par l’idéologie woke et où la bien-pensance est imposée à tous. L’ouvrage, situé à la 2e place, s’intitule Journal d’un prisonnier (Fayard) et est signé par “un captif angoissé”. Jean Sévilla n’est pas loin, semble-t-il, de penser la même chose alors qu’il propose une nouvelle édition actualisée et augmentée de son succès de l’an 2000, Les Habits neufs du terrorisme intellectuel (Perrin) qui s’installe au 14e rang. Dans ses chapitres ajoutés, il considère que le terrorisme intellectuel n’a pas faibli et s’est même aggravé. Projet européen dénaturé, oublieux de la personnalité de chaque peuple ; explosion de la délinquance ; encouragement au communautarisme et développement de l’islamisme ; perte de contrôle de l’immigration ; wokisme et racialisme d’extrême gauche ; attribution extensive de l’étiquette d’extrême droite, etc. La liste des récriminations est longue.

Luc Ferry est plus calme, mais non moins angoissé. Dans IA. Grand remplacement ou complémentarité ? (L’Observatoire), qui s’introduit sur la 3e marche du podium, le philosophe s’interroge sur les bouleversements apportés par l’intelligence artificielle du point de vue de l’éthique, de la politique et de la philosophie. “Un enjeu qui s’avère vital, prévient-il, pour l’avenir de nos enfants.” Après toutes ces exclamations et interrogations, l’on voit arriver avec soulagement le récit du pape François, Espère (19e). L’autobiographie du Saint-Père (une première dans le genre) est inspirée, nous apprend son éditeur Albin Michel, “par le désir sincère de transmettre un message d’espoir aux générations futures”. Ouf !




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