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Envoyer 30 000 migrants illégaux à Guantanamo : la dernière annonce choc de Donald Trump


C’est l’une de ses annonces anti-immigration les plus spectaculaires à ce jour. “Je vais signer aujourd’hui un décret demandant aux ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure de préparer un centre pour 30 000 migrants à Guantanamo Bay”, a déclaré le président américain Donald Trump mercredi 29 janvier, en ajoutant qu’il s’agirait de “criminels” en situation irrégulière.

La Maison-Blanche a ensuite publié le texte, qui n’est pas un “décret” mais un “mémorandum”. Il prévoit de porter à “pleine capacité” un centre de rétention de migrants déjà existant sur la base pour y enfermer “des criminels étrangers présents de manière illégale” sur le territoire américain. Donald Trump a ensuite promulgué la première loi votée depuis son investiture le 20 janvier, un texte anti-immigration prévoyant la détention automatique de personnes en situation irrégulière si elles ont été condamnées ou poursuivies pour certains crimes et délits.

Une annonce avait été effectuée un peu plus tôt par la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. La prison “est un atout, et nous allons continuer à chercher comment utiliser tous nos atouts pour assurer la sécurité de l’Amérique”, avait-elle déclaré.

Pendant sa campagne, Donald Trump a constamment dénoncé une “invasion” de migrants, accusés d'”empoisonner le sang” des Etats-Unis et d’avoir provoqué une vague de criminalité – ce qu’aucune statistique officielle ne démontre.

@lexpress

🇺🇸 Quelques jours après son investiture, Donald Trump a lancé une opération massive d’expulsion de migrants clandestins, une promesse de sa campagne. #étatsunis #donaldtrump #immigration #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok

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Un centre déjà existant, séparé de la prison

“Ce que vous ne savez probablement pas c’est qu’il y a déjà là-bas un centre de rétention de migrants, il existe depuis des décennies. Donc nous allons simplement développer ce centre”, a précisé Tom Homan, conseiller spécial de Donald Trump sur l’immigration, lors d’un court échange avec la presse.

En septembre, le New York Times, ayant obtenu des documents gouvernementaux, avait révélé que la base militaire était en effet utilisée pour incarcérer certains migrants interceptés en mer. Selon le journal américain, “cette infrastructure a été mise en place au milieu des années 2000 pour abriter les Cubains et d’autres personnes de la région qui avaient été interceptés alors qu’ils fuyaient leur pays. L’administration Clinton avait confié ce rôle à Guantanamo dans les années 1990. Il s’agissait d’une opération d’aide humanitaire.” Le journal explique que les migrants, qui étaient au nombre de 37 entre 2020 et 2023, sont placés en détention dans un espace séparé de la prison pour les détenus accusés de terrorisme. Cet ensemble de tentes a actuellement une capacité d’accueil de 120 personnes, loin de 30 000. Et seulement quatre personnes étaient présentes en 2024.

Certaines associations dénoncent leur traitement sur place, sur la base de témoignages expliquant que les migrants sont surveillés lorsqu’ils appellent un avocat, et que des rats sont attirés par les conditions d’hygiène déplorables de l’endroit.

Un “territoire cubain illégalement occupé”

La prison de Guantanamo a été ouverte en 2002, à l’intérieur d’une base militaire américaine située sur l’île de Cuba, dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme” déclarée par l’ex-président George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Elle a vu défiler des centaines de prisonniers, dont certains membres d’Al-Qaïda, et a provoqué de vifs débats des Etats-Unis, à cause de ses conditions de détention extrêmes et de son recours à la torture. Les ex-présidents démocrates Joe Biden et Barack Obama ont tous les deux formulé le vœu de fermer la prison, sans jamais y arriver pendant leurs mandats respectifs.

“Sous forme d’acte brutal, le nouveau gouvernement américain annonce la détention à la base navale de Guantanamo, située en territoire cubain illégalement occupé, de milliers de migrants qu’il expulse de force”, a réagi sur X le président cubain Miguel Diaz-Canel. “La décision du gouvernement américain d’incarcérer des migrants à la base navale de Guantanamo, dans l’enclave où il a créé des centres de torture et de détention illimitée, témoigne d’un mépris pour la condition humaine et le droit international”, a réagi pour sa part le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.

Aujourd’hui, il reste 15 prisonniers à Guantanamo. Parmi eux, trois sont éligibles à un transfert, trois autres à un examen de leur dossier en vue d’une potentielle libération, sept ont été inculpés et deux condamnés, selon le ministère de la Défense. Neuf hommes y sont morts en détention, selon un décompte du New York Times. Un détenu a été transféré sur le sol américain pour son procès et purge une condamnation à perpétuité dans une prison fédérale du Kentucky, précise le quotidien américain.





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