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Cancers : ces régions de France où le taux de dépistage est parmi les plus faibles


Détecté à temps, un cancer du sein, du colon ou du col de l’utérus peut être traité avant qu’il ne s’aggrave et ne devienne mortel. Voilà le message qu’essaient de faire passer les institutions de santé en ce mardi 4 février, journée mondiale de lutte contre le cancer. A elles trois, ces maladies sont responsables d’environ 30 000 décès chaque année ; décès qui bien souvent auraient pu être évités s’ils avaient fait l’objet d’un dépistage et d’une prise en charge rapide.

Plusieurs études tout juste diffusées par Santé publique France permettent de dresser un panorama du dépistage de ces trois cancers par région. Certaines inégalités sautent aux yeux immédiatement.

Dans certaines régions comme les Hauts-de-France ou la Corse, le taux de couverture du dépistage de ces trois cancers est systématiquement inférieur à la moyenne nationale. “Les facteurs d’explication sont multiples et différents d’une maladie à l’autre, observe Stéphanie Barre-Pierrel, coordinatrice Evaluation des dépistages chez Santé publique France, parfois, elles sont dues à des inégalités territoriales dans l’offre de soins, d’autres fois, elles sont le fruit d’inégalités socio-économiques.” C’est notamment le cas du dépistage du cancer du col de l’utérus, une maladie “très marquée socialement” note la spécialiste, puisqu’elle touche essentiellement des femmes qui n’ont pas de suivi gynécologique régulier.

L’Organisation mondiale de la santé a fixé un objectif de 70 % de femmes dépistées avant l’âge de 35 ans et de nouveau avant l’âge de 45 ans. Le taux de couverture est quasiment à 60 % aujourd’hui (un chiffre en augmentation d’un point par rapport à la période 2015-2017). Pour Stéphanie Barre-Pierrel, “c’est un cancer tout à fait évitable et éradicable, à condition de vacciner la population jeune et de suivre de près la population qui ne l’a pas.”

Le dépistage du cancer du sein en baisse

61 000 cas et 12 000 décès : voilà les chiffres de l’incidence du cancer du sein en France en 2023, ce qui en fait le cancer féminin le plus meurtrier aujourd’hui. Sur la période 2021-2022, le taux de couverture du dépistage est de 60 %, un chiffre en baisse de 2 points par rapport à la période 2016-2017. Ce taux de couverture reste néanmoins dans “la moyenne des pays européens” d’après Santé publique France. Là encore, l’agence rappelle l’importance de se faire dépister tous les deux ans à partir de 50 ans et de discuter du dépistage régulièrement avec son médecin traitant.

Le scénario est un peu différent avec le cancer colorectal, qui représente aujourd’hui la deuxième cause de mortalité par cancer en France (derrière le cancer du poumon). Chaque année, on dénombre 47 000 nouveaux cas et 17 000 décès. “En France en 2022, près d’une personne éligible sur deux était couverte par une modalité de dépistage” de ce cancer, explique Santé publique France dans une étude, en pointant que “le taux de couverture en France est parmi les plus faibles des pays comparables et révèle d’importantes disparités géographiques.”

A noter que les institutions européennes recommandent d’atteindre un taux de dépistage de 65 % pour ce cancer, soit environ 20 points de plus que le taux de couverture actuel (et jusqu’à trois fois plus que le taux de couverture en Guyane). A partir de 50 ans, “le dépistage c’est tous les deux ans, insiste Stéphanie Barre-Pierrel, et les kits sont disponibles en pharmacie, chez votre médecin traitant ou en commandant directement sur le site dédié.”




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