Volodymyr Zelensky a affirmé vendredi 7 février que des militaires nord-coréens combattaient à nouveau aux côtés du Kremlin dans la région frontalière russe de Koursk en partie occupée par l’Ukraine, Kiev ayant annoncé précédemment que les soldats du Pyongyang en avaient été retirés à cause de lourdes pertes.
“Il y a eu de nouveaux assauts dans les zones d’opération de (la région de) Koursk, l’armée russe et des soldats nord-coréens ont été à nouveau impliqués”, a déclaré le président ukrainien dans son allocution quotidienne. Il a assuré qu’un “nombre significatif” de soldats russes et nord-coréens avaient été “détruits”.
Le 31 janvier, Kiev avait affirmé que les militaires nord-coréens déployés dans cette zone avaient été “retirés” du fait des pertes. Le 4 février, les services de renseignement sud-coréens avaient également indiqué qu’aucun soldat envoyé par Pyongyang en Russie n’avait été “engagé dans des combats” depuis la mi-janvier. “L’une des raisons pourrait être le nombre élevé de victimes, mais les détails exacts sont encore à l’étude”, ajoutait alors Séoul dans un communiqué.
Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l’armée russe. En décembre, Volodymyr Zelensky affirmait que 3 000 soldats nord-coréens avaient été “tués ou blessés” depuis leur engagement aux côtés de Moscou. Des pertes que Séoul chiffre aux alentours de 1 100.
Plus de six mois de combats dans la région de Koursk
Les combats dans la région de Koursk font rage depuis plus de six mois, l’armée ukrainienne y ayant lancé le 6 août 2024 une offensive surprise qui lui a permis de s’emparer de pans de territoire russe. Si les forces russes ont depuis repris la plus grande partie de ces territoires, elles ne parviennent toujours pas à repousser les troupes ukrainiennes au-delà de la frontière, malgré le déploiement, selon Kiev et ses alliés occidentaux, de soldats nord-coréens en soutien. Volodymyr Zelensky a soutenu une nouvelle fois vendredi que l’opération dans la région de Koursk permettait d’y fixer “60 000 soldats russes” et de soulager d’autres fronts.
Cette offensive n’a toutefois pas réussi à contenir l’avancée des forces du Kremlin dans l’est de l’Ukraine, où elles progressent depuis plus d’un an face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et manquant d’armements. La Russie a ainsi revendiqué vendredi, après des mois de combats, la prise de la ville minière de Toretsk, dans la région de Donetsk, une conquête qui, si elle était confirmée, serait d’importance pour les troupes russes.
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