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Dirigeants d’entreprise ayant perdu leur emploi : ces secteurs les plus affectés en 2024


Marquée par une conjoncture nationale et internationale difficile, l’économie française a traversé une année 2024 pleine d’incertitudes (absence de budget, dérapage des comptes publics, retour de Donald Trump à la Maison-Blanche). Et tout comme les salariés, les chefs d’entreprise en ont également pâti. C’est du moins ce que nous révèle le rapport de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, réalisé par l’association GSC et le cabinet Altares, publié lundi 10 mars. Selon cette étude, le nombre de chefs d’entreprise ayant perdu leur emploi en France est chiffré à 60 852, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2023.

C’est parmi des secteurs comme la construction (+ 23,7 %), les agences immobilières (+ 34,7 %) et les transports/logistique (+ 29,3 %), très exposés aux “tensions conjoncturelles”, que les pertes d’emploi ont été les plus nombreuses.

Par ailleurs, ces chiffres coïncident avec la hausse des défaillances d’entreprises (sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires). Selon une étude de janvier d’Altares, le nombre d’entreprise concernée est estimé à 67 830 (+ 17 %), dont 46 640 sont dues à des liquidations judiciaires (+ 13 %).

Le phénomène n’est pour autant pas récent, puisque c’est depuis 2022 que le nombre de défaillance a augmenté, et ce pour deux effets. Le premier étant le rattrapage post-Covid, période durant laquelle les défaillances étaient relativement peu nombreuses grâce aux aides d’Etat massives. Le second étant la croissance des incertitudes politiques et géopolitiques récentes.

De fait, les défaillances “enchaînent les records depuis des mois, les liquidations judiciaires […] sont prédominantes, supprimant l’emploi de plus de 60 000 dirigeants en 2024 et probablement davantage encore en 2025”, observe dans l’étude publiée lundi, Thierry Millon, directeur des études Altares.

Des défaillances qui concernent surtout les TPE

Cependant la situation n’est pas équivalente d’un profil d’entreprise à l’autre et d’une région à l’autre. Ainsi, l’étude révèle que près des trois quarts des entrepreneurs en situation de perte d’emploi sont à la tête d’une TPE de moins de 3 salariés.

Quant à la plus forte hausse (+ 30,2 % en un an), elle concerne les dirigeants de TPE de 6 à 9 salariés. Une forte progression est également observée chez les artisans-commerçants (+ 18,3 %) et les professions libérales (+ 16,6 %). Près d’un tiers des entrepreneurs affectés dirigeait une entreprise de plus de 10 ans. En revanche, la perte d’emploi des dirigeants d’entreprises de plus de 50 salariés recule de 19,8 %.

Enfin, dans un contexte où le taux de chômage des seniors concerne déjà 21 % de la classe d’âge, la perte d’emploi des plus de 60 ans a progressé fortement par rapport à 2023 (+ 33,2 %),

Quant aux régions les plus impactées, elles sont : l’Ile-de-France, la Normandie et les Pays de la Loire, avec des progressions supérieures à 25 %. De leur côté, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté sont les régions parmi lesquelles la progression est la plus faible. Elle demeure en deçà des 8 %.

Pour Thierry Millon, l’étude “tend à militer pour une gestion très proactive des risques”. Il faut informer les chefs d’entreprise “sur les filets de sécurité financiers à leur disposition”, renchérit Hervé Kermarrec, président de la GSC. C’est précisément la vocation du contrat d’assurance volontaire souscrit par cette association, conçue en 1979 et administrée par les trois organisations patronales représentatives, le Medef, la CPME et l’U2P.




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