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Iran : la réponse de l’ayatollah Khamenei à la lettre de Donald Trump


L’Iran répond à la missive de Donald Trump. L’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, s’est exprimé ce mercredi 12 mars au sujet de la volonté du président américain d’organiser de nouveaux pourparlers sur le nucléaire dans le pays. Le républicain avait ainsi exprimé cette demande dans une lettre transmise au pouvoir iranien, tout en menaçant Téhéran de possibles actions militaires en cas de refus de ces négociations.

Une démarche jugée “imprudente” par le leader iranien, interrogé sur le sujet lors d’une rencontre avec des étudiants. “Les Etats-Unis brandissent la menace militaire. […] L’Iran est capable de riposter et infligera sans aucun doute un coup en retour”, a-t-il assuré. Selon lui, l’invitation américaine à des pourparlers par le biais de ce courrier visait à “tromper l’opinion publique mondiale” en prétendant montrer que les Etats-Unis “veulent négocier […] mais que l’Iran n’est pas disposé à le faire”.

Retour d’une stratégie de “pression maximale” sur l’Iran

Le guide suprême iranien a évoqué qu’un précédent accord sur le nucléaire iranien, le JCPoA, avait été trouvé entre l’Iran et la communauté internationale, en 2015, avant qu’il ne soit remis en cause par Donald Trump lui-même lors de son premier mandat à la Maison-Blanche. Le milliardaire avait alors fait quitter les Etats-Unis de ce traité, puis avait rétabli les sanctions économiques contre le pays. “Nous avons négocié pendant plusieurs années, et cette même personne a jeté l’accord finalisé, achevé et signé, et l’a déchiré”, a fustigé l’ayatollah Khamenei.

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump a appelé à un nouvel accord nucléaire avec Téhéran. Dans le même temps, il a également rétabli sa politique de “pression maximale” sur Téhéran, face aux craintes que l’Iran ne cherche à développer des armes nucléaires. Une affirmation que la République islamique continue de nier. Le pouvoir iranien a officiellement exclu toute discussion directe avec les Etats-Unis tant que les sanctions internationales seront maintenues à son encontre. De nouvelles discussions avec l’administration Trump “ne lèver [aient] pas” ces mesures, a assuré l’ayatollah Khamenei.

“Si nous voulions fabriquer des armes nucléaires, l’Amérique ne pourrait pas nous en empêcher. Le fait que nous n’ayons pas d’armes nucléaires et que nous ne cherchions pas à en obtenir est dû au fait que nous n’en voulons pas nous-mêmes”, a ajouté le dirigeant. “L’Iran ne cherche pas la guerre, mais si quelqu’un prend des mesures, notre réponse sera décisive et certaine.” Pour justifier son programme nucléaire, pays défend un droit à l’énergie atomique à des fins civiles, notamment en matière d’énergie.

Si l’Iran refuse toute discussion avec les Etats-Unis, il va en revanche participer à une réunion sur la question du nucléaire à Pékin, vendredi 14 mars. Téhéran va dépêcher sur place son ministre adjoint des Affaires étrangères, tout comme la Russie, elle aussi invitée à ce rendez-vous organisé par la Chine.




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