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Gaza : Israël mène des frappes sans précédent depuis le début de la trêve, au moins 220 morts


Des frappes israéliennes sans précédent depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier ont fait au moins 220 morts à Gaza, a annoncé mardi 18 mars la Défense civile du territoire palestinien, le Hamas accusant Israël de “torpiller” la trêve.

“En accord avec l’échelon politique, les Forces de défense israélienne et l’Agence de sécurité intérieure sont en train de mener des frappes étendues sur des objectifs terroristes appartenant à l’organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza”, ont annoncé tôt mardi l’armée israélienne et l’Agence de la sécurité intérieure dans un communiqué commun sur Telegram.

Ces frappes, décidées par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Israël Katz font “suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs”, indique un communiqué du gouvernement israélien. “Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue”, ajoute la même source.

Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a accusé Israël d’avoir décidé de “torpiller” la trêve. Benyamin “Netanyahou et son gouvernement extrémiste ont décidé de torpiller l’accord de cessez-le-feu, exposant les prisonniers à Gaza à un sort incertain”, a-t-il jugé dans un communiqué faisant référence aux otages. “Netanyahou a décidé de reprendre la guerre d’extermination dans laquelle il voit une bouée de sauvetage pour les crises internes” que traverse Israël, déclare un autre communiqué citant Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du mouvement : “La décision de Netanyahou de reprendre la guerre est une décision de sacrifier les prisonniers [aux mains du Hamas ou de ses alliés, ndlr] et une condamnation à mort à leur encontre”, ajoute le texte.

La présidence des Etats-Unis a déclaré avoir été consultée par Israël en amont des frappes. “L’administration Trump et la Maison-Blanche ont été consultées par les Israéliens à propos de leurs attaques à Gaza de ce soir”, a déclaré la porte-parole de la présidence Karoline Leavitt sur la chaîne Fox News, ajoutant que “comme le président Trump l’a bien fait comprendre, le Hamas, les Houthis, l’Iran, tous ceux qui cherchent à terroriser non seulement Israël mais aussi les Etats-Unis d’Amérique, (devront) en payer le prix”.

L’offensive se poursuivra “aussi longtemps que nécessaire”

Les frappes ont fait “au moins 220 morts […] pour la plupart des enfants, des femmes et des personnes âgées”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, selon qui 103 morts ont été recensés dans les morgues d’hôpitaux à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza et 70 à Gaza-ville, les 47 autres se répartissant en divers endroits du territoire.

Sur des images diffusées par l’AFP, on peut voir plusieurs personnes blessées être transportées dans la précipitation sur des brancards à l’hôpital Nasser de Khan Younès.

Selon un responsable israélien qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat, ces frappes “préventives” visent la hiérarchie civile et militaire du Hamas. Elles ont visé “des commandants militaires de grade intermédiaire, des membres de la direction du Hamas ainsi que des infrastructures terroristes” du mouvement, a détaillé ce responsable, qui a évoqué “des dizaines de frappes”. Celles-ci sont menées en vue d’empêcher le Hamas de “reconstituer des forces et de se réarmer”, a-t-il ajouté. L’offensive se poursuivra “aussi longtemps que nécessaire” et s’étendra au-delà du seul recours à des frappes aériennes, a souligné cette source.

La défense passive a par ailleurs annoncé qu’il n’y aurait pas d’école mardi en Israël dans les zones limitrophes de la bande de Gaza.




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