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Terres rares : Bruxelles dévoile 47 projets prioritaires en Europe, dont huit en France


Bruxelles a dévoilé mardi 25 mars 47 projets prioritaires pour l’extraction, le traitement et le recyclage de terres rares et métaux stratégiques sur le sol européen afin de réduire la dépendance à la Chine et sécuriser l’approvisionnement de l’industrie.

Ces projets, qui incluent l’ouverture de mines de lithium, de cuivre, de nickel ou de Tungstène dans l’Union européenne, bénéficieront de procédures d’autorisation simplifiées et d’un soutien financier européen. Ils sont implantés dans 13 pays membres. Huit d’entre eux sont situés en France, dont deux projets d’extraction de lithium dans l’Allier (groupe Imerys) et en Alsace (Eramet). Le lithium est notamment indispensable pour fabriquer les batteries des véhicules électriques.

“L’Europe dépend actuellement de pays tiers pour de nombreuses matières premières dont elle a particulièrement besoin. Nous devons augmenter notre propre production, diversifier nos approvisionnements externes et constituer des stocks”, a déclaré le commissaire européen à l’Industrie, Stéphane Séjourné, en présentant la liste de 47 projets prioritaires.

17 matières premières stratégiques

L’UE a adopté l’an dernier une législation pour sécuriser ses approvisionnements en matières premières. L’objectif est de réduire la dépendance à la Chine pour des matières utilisées notamment dans la fabrication de batteries, d’éoliennes, ou de munitions. Il s’agit en particulier de rouvrir des mines en Europe, tout en respectant des normes environnementales strictes, alors que ces projets sont contestés par des militants écologistes.

Le texte établit une liste de 17 matières premières stratégiques comme le cobalt, le nickel et l’aluminium pour lesquelles il fixe des objectifs chiffrés. L’UE doit pouvoir d’ici à 2030, pour chacune de ces matières, assurer sur son territoire au moins 10 % des besoins d’extraction, 40 % de la transformation et 25 % du recyclage.

Les projets sélectionnés comme stratégiques bénéficieront de permis accélérés. Le délai d’octroi des autorisations ne devra pas dépasser 27 mois pour les projets d’extraction et 15 mois pour les projets de traitement et de recyclage. Le texte stipule aussi que l’UE ne devra pas dépendre d’un pays tiers unique pour plus de 65 % de ses besoins pour les matières premières stratégiques.

L’octroi du statut de projet stratégique est également possible pour des implantations hors du territoire de l’UE. La Commission a reçu 46 demandes pour des projets dans des pays tiers et doit sélectionner prochainement ceux qui seront jugés prioritaires et éligibles aux mesures de soutien de l’UE.




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