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Donald Trump ne “blague pas” : pourrait-il vraiment se représenter en 2028 ?


Donald Trump a refusé dimanche 30 mars d’exclure l’idée de briguer un troisième mandat, pourtant interdit par la Constitution, déclarant à la chaîne NBC News lors d’un appel téléphonique : “Je ne blague pas. […] Il y a des méthodes pour faire ça”. “Il faut commencer par dire que j’ai le score le plus élevé dans les sondages de tous les républicains depuis un siècle”, a affirmé le président américain. “Nous sommes autour de 70 % dans de nombreux sondages, dans les vrais sondages, et vous le voyez. Et vous savez, nous sommes très populaires. Et beaucoup aimeraient que je fasse ça. Mais je leur dis en gros que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, vous savez, nous n’en sommes qu’au tout début de notre mandat”.

Quelques heures plus tard, le président américain a expliqué aux journalistes à bord d’Air Force One : “De plus en plus de gens me demandent de faire un troisième mandat, ce qui, d’une certaine manière, est un quatrième mandat, car l’autre élection, celle de 2020, a été totalement truquée”. Une élection qu’il a toutefois perdue démocratiquement face à Joe Biden. Le directeur de communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, a néanmoins déclaré qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager cette possibilité, tout en soulignant l’appui que Donald Trump avait obtenu lors de l’élection présidentielle.

A l’encontre du 22e amendement de la Constitution

Donald Trump pourrait-il vraiment être candidat pour quatre ans de plus au pouvoir ? Depuis cette nouvelle déclaration du président, la presse américaine semble unanime : un troisième mandat serait formellement inconstitutionnel. Toute tentative du républicain ou de ses alliés pour que le président accède à la Maison-Blanche une troisième fois irait directement à l’encontre du 22e amendement de la Constitution, qui stipule que “nul ne peut être élu président plus de deux fois” et ne prévoit aucune exception pour les présidents comme Donald Trump, élus pour des mandats non consécutifs, précise le site Politico. Cet amendement a été promulgué en 1951, en grande partie à la demande des républicains mécontents de la quatrième élection de Franklin D. Roosevelt.

Kimberly Wehle, professeure de droit constitutionnel à l’Université de Baltimore et auteure du livre “How to Read the Constitution and Why”, a déclaré au journal The New York Times que “la mesure ne laissait aucune ambiguïté et avait pour but de mettre un frein au président”.

“Une tâche très difficile”

Modifier la Constitution pour contourner la limite de deux mandats serait “une tâche très difficile”, poursuit The New York Times dans un article daté du 10 février, alors que Donald Trump ne cesse d’y faire allusion depuis son élection en novembre dernier. Pour proposer un amendement de la Constitution, le président aurait en effet besoin des deux tiers des soutiens à la Chambre des représentants ainsi qu’au Sénat. Si le congrès américain est à majorité républicain, le parti ne dispose toutefois pas des deux tiers des suffrages. D’autant que pour ratifier un amendement il est nécessaire d’avoir l’approbation des trois quarts des assemblées législatives de tous les États, ce qui paraît très improbable.

Depuis l’élection de Donald Trump face à Kamala Harris, sa garde rapprochée ne se prive pourtant pas de distiller cette idée. Son ancien conseiller Steve Bannon, qui s’entretient régulièrement avec les partisans de la ligne dure du MAGA dans son podcast War Room, a ainsi suggéré en décembre que Donald Trump pourrait de manière crédible briguer un autre mandat en 2028, relève le site Politico. Moins d’une semaine après le début de son deuxième mandat, le républicain Andrew Ogles faisait déjà allusion à un amendement à la Constitution qui permettrait à Trump de servir un troisième mandat pour “soutenir le leadership audacieux dont notre nation a désespérément besoin”.




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