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Nouvelle-Calédonie : un mort et deux blessés après des tirs dans le nord du territoire


Depuis lundi, le territoire de Nouvelle-Calédonie est le théâtre d’émeutes nocturnes qui ont conduit à la mort de cinq personnes dont deux gendarmes, après le soulèvement des indépendantistes contre une réforme électorale votée à Paris. Une sixième personne est décédée ce samedi 18 mai au matin après des tirs sur un barrage érigé par des émeutiers.

Les infos à retenir

⇒ Un mort et deux blessés ce samedi après des échanges de tirs

⇒ Plusieurs parlementaires demandent une mission de dialogue

⇒ Passage de la flamme olympique en Nouvelle-Calédonie annulé

Un mort et deux blessés après des échanges de tirs

Un homme est mort et deux autres ont été blessés ce samedi en Nouvelle-Calédonie, dans un échange de coups de feu sur un barrage érigé par des émeutiers, a-t-on appris de sources proches du dossier. Le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, a confirmé à l’AFP “un mort et deux blessés à Kaala-Gomen”, une commune de la province Nord. Les faits se sont produits à 14 h 30 (5 h 30 à Paris), selon deux sources proches du dossier. D’après l’une d’elles, des tirs ont été échangés quand deux Caldoches d’une même famille ont voulu passer un barrage : le père est décédé, son fils ainsi qu’un Kanak ont été blessés.

“Des gens meurent à cause des blocages”, déplore le gouvernement local

La Nouvelle-Calédonie est engagée “sur une voie destructrice”, a déploré ce samedi le gouvernement de l’archipel français du Pacifique en proie aux violences, où les “gens meurent” faute de soins, en raison des barrages dressés par les émeutiers. “Des gens meurent déjà, non pas à cause des conflits armés, mais parce qu’ils n’ont pas accès aux soins, pas accès à l’alimentation”, s’est ému lors d’une conférence de presse à Nouméa le ministre local de la Fonction publique, Vaimu’a Muliava.

“Il y a des gens dialysés, qui devaient être dialysés, qui ont trouvé la mort”, a-t-il affirmé. “Libérez les routes, laissez les médecins, les infirmiers aller sauver les gens. Laissez les gens circuler”, a exhorté Vaimu’a Muliava, au sixième jour de cette crise. “Un jour de plus, c’est le jour de trop”, a-t-il encore déclaré, estimant que la population calédonienne est “en train de s’entretuer”. Malgré les nombreux magasins et les commerces incendiés ou pillés, les routes barrées, la Nouvelle-Calédonie n’est pas victime de “pénurie”, a également assuré ce membre du gouvernement local, “mais (elle) le deviendra si on continue sur cette voie destructrice”.

Plusieurs parlementaires demandent une mission de dialogue

Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher et plusieurs parlementaires de tous bords politiques ont demandé vendredi, lors d’une réunion à Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, une mission de dialogue. Mais le consensus semblait moins net sur un report de la convocation du Congrès, selon plusieurs sources parlementaires. Le Congrès, réunissant députés et sénateurs, doit valider “avant la fin juin” selon Emmanuel Macron, une réforme électorale contestée par les indépendantistes, à l’origine d’une flambée de violences sur l’archipel.

Le Premier ministre a en outre indiqué, d’après Sacha Houlié, le président de la commission des Lois, qu’un texte était “en préparation” pour proroger l’état d’urgence, qui a une durée de 12 jours, mais que le but était de ne pas l’utiliser si la situation d’ici à la fin du week-end prolongé, soit lundi, “s’était améliorée”.

Passage de la flamme olympique annulé

Lors de cette même réunion à Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre, Gabriel Attal, a par ailleurs annoncé que la flamme olympique ne passerait pas le 11 juin comme prévu sur ce territoire, selon des sources concordantes.




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