Jean Castex est bien parti pour rempiler à tête de la RATP. Le président de la République Emmanuel Macron a proposé, ce lundi 3 juin, de reconduire l’actuel PDG pour un deuxième mandat de cinq ans, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.
L’ancien Premier ministre avait pris les rênes de la Régie des transports parisiens le 23 novembre 2022, deux mois après la démission de sa prédécesseure Catherine Guillouard pour raisons personnelles, avec pour mission de remettre les transports en ordre de marche pour les Jeux olympiques. En reprenant le mandat de Catherine Guillouard, nommée le 24 juillet 2019, Jean Castex se voyait donc confier une mission d’un an et demi, en attendant un éventuel renouvellement.
Il doit maintenant être auditionné par les commissions du Développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui doivent ensuite valider sa nomination.
Lors de sa prise de fonctions fin 2022, la RATP était en crise avec un réseau de bus à l’agonie – un quart des bus prévus ne circulaient pas – et un métro en grande difficulté – 10 % d’offre non exécutée – en raison de problèmes de ressources humaines, d’un absentéisme endémique et de mouvements sociaux sporadiques. La perspective de l’ouverture à la concurrence sur le réseau de bus, qui sera effective entre 2025 et 2027, a créé de nombreux remous au sein de l’entreprise publique, secouée par des conflits sociaux larvés. Le manque d’anticipation des recrutements en sortie de pandémie de Covid-19 a aussi engendré de graves problèmes d’effectifs, que la RATP a peu à peu comblés avec des campagnes de recrutements massives lancées en 2023 et 2024.
Une nette amélioration de l’offre
Lors d’un bilan sur la qualité de service dans les transports franciliens dressé le 14 mai, la présidente de l’Autorité des transports régionale (Ile-de-France Mobilités) Valérie Pécresse a noté une nette amélioration de l’offre.
Sous la présidence de Jean Castex, le niveau de régularité des bus est repassé au-dessus de 90 %. Quant au métro, une seule ligne reste en difficulté alors que trois sont fragiles. En 2023, on comptait cinq lignes en difficulté et deux fragilisées.
Jean Castex a également négocié avec succès le versement de primes pour les salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques, afin de garantir la mobilisation des agents. En revanche, en 2023, pour la deuxième année consécutive, la RATP a affiché une perte nette, s’élevant à 109 millions d’euros.
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