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Législatives : Laurent Berger écarte l’idée d’une nomination à Matignon


Promis, il y aura “un changement” : à une semaine du premier tour des législatives, Emmanuel Macron et ses troupes assurent que la gouvernance sera plus collaborative en cas de victoire, quand le Nouveau Front populaire s’embourbe dans la guerre des chefs pour Matignon. Poussé par les sondages mais accusé de reculer sur des mesures, Jordan Bardella dévoile les grands axes du programme du RN quand Gabriel Attal, en campagne à Dijon, tente de réduire l’écart avec la gauche et l’extrême droite.

Les infos à retenir

⇒ Dans une lettre aux Français, Macron promet du “changement”

⇒ Antisémitisme : le Nouveau Front populaire dénonce “une campagne de diffamation”

⇒ Jospin met en garde contre “le projet souterrain” du RN

Pour Laurent Berger, “la première urgence” est d'”éviter” une victoire du RN

“La première urgence, c’est d’éviter le RN”, pas de savoir qui ira à Matignon, a jugé dans Le Monde lundi l’ex-secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, dont le nom avait été cité par Raphaël Glucksmann comme possible Premier ministre en cas de victoire de la gauche.

“Le sujet, désormais, la première urgence, c’est d’éviter le RN. Cette formation n’apporte aucune réponse aux enjeux économiques, sociaux, écologiques et démocratiques auxquels nous sommes tous confrontés. Elle nous mène vers une impasse”, a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien. “Après, le nom de la personnalité qui ira à Matignon est le cadet de mes soucis, aujourd’hui”.

“La question (d’une nomination à Matignon) ne se pose pas. Tout le monde le sait, je suis en recul de la vie publique. Je n’ai ni vocation ni la volonté de réinvestir la vie publique. Si certains pensent que Matignon m’intéresse, je peux vous assurer que ma vie actuelle me satisfait totalement”, a-t-il déclaré.

La lettre aux Français de Macron

“J’ai entendu que vous vouliez que cela change” : dans une lettre publiée dimanche soir dans la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron a tracé quelques perspectives pour l’après 7 juillet. Et quand bien même son camp se trouve en difficulté dans les sondages, il a juré d'”agir jusqu’en mai 2027″, battant ainsi en brèche l’idée portée par certains de ses adversaires, Marine Le Pen en tête, qu’il soit contraint à la démission en cas de défaite.

Parmi ses promesses “des réponses beaucoup plus fortes et fermes” sur “l’insécurité, l’impunité”. “Le prochain gouvernement devra refonder la politique de l’enfance, protéger mieux nos jeunes et lutter plus fortement contre toutes les discriminations”, plaide-t-il aussi en relevant la “demande forte de justice sociale”.

Le Nouveau Front populaire dénonce “une campagne de diffamation”

Le Nouveau Front populaire a dénoncé dimanche dans une tribune une “campagne de diffamation” sur la lutte contre l’antisémitisme, orchestrée selon lui par une macronie en déroute”, quand Raphaël Glucksmann et Place publique ont proposé une “charte d’engagement républicain” sur le sujet.

“Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète”, lancent dans une lettre commune les chefs des quatre partis composant le Nouveau Front populaire : Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes).

Jospin met en garde contre “le projet souterrain” du RN

L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a mis en garde dimanche contre le “danger” que représente selon lui le Rassemblement national, porteur d’un “programme de surface” pour ces élections législatives qui masque un “projet profond ou souterrain”.

Revenant sur la stratégie d’Emmanuel Macron de renvoyer dos à dos l’extrême droite et l’alliance de gauche “Nouveau Front populaire”, Lionel Jospin a affirmé sur BFMTV que “le danger” venait “davantage du Rassemblement national”. “Le Front national (devenu RN, ndlr) va à ces élections avec ce que j’appellerais un programme de surface, couvert par la respectabilité”, a développé celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002.

Pour Yaël Braun-Pivet, la coalition est une “obligation”

La présidente sortante de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui avait plaidé auprès du président pour une coalition avant la dissolution, estime que celle-ci est désormais “une obligation”, et que l’exercice du pouvoir à l’issue des législatives sera nécessairement plus “parlementaire”.

“Je pense qu’on est en capacité de former une coalition de partis responsables, républicains qui ont envie que le navire France puisse avancer”, a déclaré dimanche à l’AFP Yaël Braun-Pivet, en marge d’un déplacement de campagne au Vésinet (Yvelines). “Aujourd’hui la coalition, ça n’est pas une option, c’est une obligation pour préserver la France qu’on aime”, ajoute-t-elle.

Au Pays basque, autonomistes et partis de gauche ensemble pour la première fois

Au Pays basque, l’union des gauches en vue des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet intègre des candidats d’un parti régionaliste autonomiste : une alliance inédite sur ce territoire et unique en France. Décidée en quelques jours après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, elle répond à “un effet de contexte”, juge Xabi Larralde, représentant du parti autonomiste basque, “abertzale” (“patriote”, en français) de gauche, Euskal Herria Bai (EHBai).

“Dans cette démarche pour faire barrage à l’extrême droite, il fallait une prise de responsabilités pour mettre en avant les points qui nous rassemblent.” Il l’explique par l’implication de militants locaux, socialistes, écologistes ou abertzale, “qui ont pris l’habitude de se croiser” dans les “luttes écologiques et paysannes, les revendications pour la langue basque ou l’accès au logement” ces dernières années.




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