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Livres : quand la France célèbre les classiques américains et les autres…


On avait adoré en janvier le tome 1 d’Il était une fois l’Amérique. Une histoire de la littérature américaine (Les Arènes BD), consacré au XIXe siècle et parrainé par les deux éditeurs Olivier Gallmeister et François Guérif. On trouvait dans cette anthologie de Catherine Mory dessinée par Jean-Baptiste Hostache moult anecdotes sur James Fenimore Cooper, Edgar Allan Poe, Henry David Thoreau, Walt Whitman, Herman Melville, Emily Dickinson, Mark Twain, Henry James, Jack London, etc. Même plaisir avec ce volumineux tome II au casting similaire, tout juste publié. Cette fois-ci, les grands auteurs américains se font témoins des guerres, de la crise économique, de la croisade anticommuniste et de la Beat generation

De Dashiell Hammett et l’invention du roman noir à la Sudiste Flannery O’Connor et ses petits Blancs hargneux, en passant par Henry Miller, Francis Scott Fitzgerald, William Faulkner, Ernest Hemingway, John Steinbeck, Tennessee Williams, Jack Kerouac et Truman Capote, on savoure le défilé de ces monstres sacrés au fil des planches et des cartouches tout en humour. Si l’on excepte la dame O’Connor, on leur reconnaît de nombreux points communs en plus des familles dysfonctionnelles : l’alcool, le sexe, l’engagement militaire, le voyage en Europe… Avec, pour tous, telle une rengaine, cette réflexion des proches : “Si tu es écrivain il fallait écrire Autant en emporte le vent, au moins on gagne de l’argent”. De l’argent, ils finiront par en gagner (notamment Faulkner, prix Nobel de littérature 1949, Hemingway le lauréat de1954 et Steinbeck Nobel 1962), pour mieux le dépenser… Le Faucon maltais, Tropique du Cancer,Gatsby le Magnifique, Le Bruit et la fureur,Le Vieil Homme et la mer, Les Raisins de la colère, Un tramway nommé désir, Sur la route, De sang-froid, Mon mal vient de plus loin, de titre en titre, les souvenirs affluent.

Ce sont tous ces auteurs, et bien plus encore, que l’on retrouve sous la plume de l’érudit Bruno Corty, forgée par plus de trente-cinq ans de journalisme au Figaro littéraire, dans son Dictionnaire amoureux de la littérature américaine (Plon). Il a tout lu, le diable, et nous offre de Chris Adrian à Bob Zimmerman (Dylan), d’American Psycho à La Fille du motel, des auteurs du Montana à ceux du “nouveau journalisme” un panorama (subjectif, bien sûr) de la planète yankee. Certains d’entre eux, James Ellroy, Colson Whitehead, Richard Ford, Dan Chaon seront d’ailleurs présents, aux côtés de quelque 70 autres écrivains, à l’épatant festival America de Vincennes (auquel Corty consacre une entrée), qui se tient du 26 au 29 septembre et sera placé cette année sous le signe du dialogue entre l’Europe et l’Amérique alors que des échéances capitales attendent les Etats-Unis à l’automne.




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