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Ukraine : la reconstruction du pays coûtera plus de 500 milliards d’euros


Une trêve possible “dans les semaines à venir” selon Emmanuel Macron, la Russie qui se dit ouverte à une participation européenne dans le règlement du conflit… Après plus de trois années de guerre, les alliés de l’Ukraine se prennent timidement à espérer un tournant. Lundi à Washington, le président français a essayé d’infléchir la position de son homologue américain Donald Trump, en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à la “capitulation” de Kiev. Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue en fin de semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Sergueï Lavrov et Marco Rubio.

Les infos à retenir

⇒ La reconstruction de l’Ukraine coûtera plus de 500 milliards d’euros

⇒ Un média russe dit avoir identifié 95 000 soldats russes tués

⇒ A l’ONU, les Etats-Unis votent avec la Russie, refusant de soutenir l’Ukraine

12h35

Le coût de la reconstruction de l’Ukraine dépasse 500 milliards d’euros

L’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation publiée ce 25 février par la Banque Mondiale. “Cette évaluation met en évidence les dommages extraordinaires que la Russie a infligés à l’Ukraine”, a déclaré la commissaire européenne à l’élargissement, Marta Kos, citée par le communiqué conjoint de la Banque mondiale avec l’ONU, la Commission européenne et le gouvernement ukrainien. Le chiffre – estimé sur 10 ans – correspond à “2,8 fois le PIB” de l’Ukraine pour 2024, ajoute le communiqué.

Les précédentes évaluations, publiées en février 2023 et en mars 2024, se montaient respectivement à 392 milliards d’euros et 464 milliards d’euros. “L’année dernière, les besoins de l’Ukraine en matière de reconstruction n’ont cessé de croître en raison des attaques incessantes de la Russie”, a déploré le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, cité dans le communiqué.

12h20

Un média russe dit avoir identifié 95 000 soldats russes tués

Le média russe indépendant Mediazona a indiqué avoir identifié, en collaboration avec la BBC, 95 000 soldats russes tués via des données en sources ouvertes, un bilan que le Kremlin n’a ni commenté ni démenti. Une nouvelle infographie détaillée, publiée lundi à l’occasion du troisième anniversaire de l’assaut contre l’Ukraine, identifie des dizaines de milliers de soldats russes, donnant leur nom, date de naissance, date de décès, unité et leur région d’origine.

Ces identités, souvent accompagnées d’une photo, ont été rassemblées sur un site (https ://200.zona.media/) pour former une reproduction du tableau “L’apothéose de la guerre”, une oeuvre du peintre russe Vassili Verechtchaguine montrant une pyramide de crânes humains. Célèbre en Russie, il est exposé à la galerie Tretiakov de Moscou.

Mediazona, un site fondé par Piotr Verzilov, un opposant russe ayant combattu du côté de l’Ukraine et qui a également co-fondé le groupe punk anti-Poutine Pussy Riot, souligne que le bilan n’est pas exhaustif, estimant que quelque 165 000 militaires russes ont pu être tués en trois ans.

Interrogé par l’AFP lors d’un briefing téléphonique régulier avec des journalistes, le porte-parole du Kremlin n’a pas commenté ce travail d’enquête et le bilan humain qui en résulte, disant ne pas en avoir pris connaissance. Il ne l’a pas pour autant démenti. “Je ne sais pas ce qu’est cette publication, et si ce qu’elle a publié est la vérité ou pas”, a dit Dmitri Peskov. “Toute information sur les pertes subies durant l’opération militaire spéciale (l’assaut russe contre l’Ukraine, ndlr) ne peut être fournie que par le ministère de la Défense de la Fédération de Russie. Il s’agit d’une prérogative exclusive du ministère”, a-t-il dit. Ce ministère n’a pas publié de bilan depuis l’automne 2022, lorsqu’il avait admis la mort de moins de 6 000 soldats.

11h25

Deux personnes en garde à vue après le jet d’engins explosifs contre le consulat de Russie à Marseille

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour “dégradations par substance incendiaire ou explosive” après le jet d’engins explosifs lundi contre le consulat général de Russie à Marseille, deuxième ville de France, a-t-on appris mardi auprès du parquet. Le parquet a précisé à l’AFP que les personnes en garde à vue sont “deux individus majeurs”, sans donner plus de détail sur le contexte des interpellations. Selon le quotidien régional La Provence, ils ont été “repérés par les policiers alors qu’ils participaient à une manifestation de soutien à l’Ukraine” lundi soir.

Lundi matin, au troisième anniversaire de la guerre en Ukraine, le consulat a été visé par des jets de bouteilles suivis de “détonations”, qui n’ont fait ni dégât ni blessé. “Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d’une attaque terroriste”, avait affirmé lundi le ministère russe des Affaires étrangères.

11h20

L’Ukraine dit avoir abattu six des sept missiles lancés dans la nuit par la Russie

L’armée de l’air ukrainienne a indiqué ce mardi avoir abattu 133 drones russes et six des sept missiles de croisière lancés dans la nuit par la Russie. “Six missiles de croisière X-101 et 133 drones de type Shahed et d’autres types ont été abattus dans les régions de Poltava, Soumy, Kiev, Tcherniguiv, Tcherkassy, Kirovograd, Jytomyr, Mykolaïv et Dnipro”, a indiqué l’armée de l’air dans son rapport quotidien à la suite de l’alerte aérienne nocturne déclarée dans tout le pays.

Le chef de l’administration militaire de Jytomyr, Vitaly Bounetchko a qualifié l’attaque contre sa région de “massive”. Une femme a été blessée et des bâtiments ont été endommagés. Dans la région de Kiev, une femme de 44 ans a été blessée également, et des maisons privées ont subi des dommages, selon l’administration militaire régionale. Enfin, selon le ministère ukrainien de l’Intérieur, deux personnes ont été blessées lors d’une attaque de drone dans la région de Soumy.

La Russie a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” ukrainiens. “Les objectifs de la frappe ont été atteints”, a affirmé le ministère russe de la Défense.

11h00

La Russie voit un “potentiel assez large” de coopération avec les Etats-Unis sur les minerais

Le Kremlin a dit mardi voir un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves russes de minerais stratégiques, après que Vladimir Poutine a invité Washington à investir dans ce secteur. “Les Américains ont besoin de terres rares. Nous en avons beaucoup”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un briefing. “Un potentiel assez large s’ouvre ici”, a-t-il ajouté. “Il y a des perspectives, il y a des possibilités. Et quand viendra le moment de faire preuve d’une volonté politique pour cela aussi, nous y serons ouverts”, a-t-il assuré.

Le président russe Vladimir Poutine s’est dit lundi favorable à des investissements américains pour exploiter les minerais stratégiques se trouvant en Russie, mais également dans le sol des territoires d’Ukraine occupés par l’armée russe.

Selon Dmitri Peskov, la Russie a toutefois besoin de temps pour reconstruire ses relations avec Washington et rétablir la confiance envers les Etats-Unis. “Pour dire que nous faisons confiance aux Américains, il nous faudra un long chemin […]. Nous devrons vraiment faire beaucoup de petits pas l’un vers l’autre, qui contribueront à rétablir la confiance”, a-t-il souligné. “Beaucoup a été endommagé. On ne peut tout rétablir en une nuit”, a ajouté le porte-parole du Kremlin.

10h50

Le Kremlin salue la “position équilibrée” de Washington après son vote à l’ONU sur l’Ukraine

Le Kremlin a salué ce mardi la “position équilibrée” des Etats-Unis après que Washington a voté à l’ONU, aux côtés de Moscou, contre une résolution, préparée par Kiev et les Européens, qui condamne l’assaut de la Russie en Ukraine. “Nous constatons que les Etats-Unis adoptent une position beaucoup plus équilibrée, qui se concentre réellement sur les efforts visant à résoudre le conflit ukrainien”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un point-presse.

“Nous nous en félicitons. Cette position équilibrée témoigne d’un réel désir de contribuer à un règlement”, a-t-il ajouté. Il a dit en revanche ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens, qui ont soutenu la résolution condamnant Moscou, votant contre les Etats-Unis. “Peut-être qu’à la suite des contacts entre les Européens et les Américains, d’une manière ou d’une autre, l’Europe gravitera vers un plus grand équilibre”, a-t-il encore déclaré.

09h00

Alerte aérienne dans toute l’Ukraine

Une alerte aérienne est en vigueur dans toute l’Ukraine ce mardi matin et des missiles de croisière se dirigent vers Kiev, ont annoncé les autorités. “L’alerte aérienne se poursuit. Restez dans les abris jusqu’à ce que le danger soit passé”, a déclaré sur Telegram l’administration militaire de la région de Kiev.

08h30

A l’ONU, les Etats-Unis votent avec la Russie

Les Etats-Unis de Donald Trump se sont alliés lundi à la Russie lors de votes sans précédent à l’ONU sur le conflit ukrainien : le Conseil de sécurité a adopté avec le soutien de Moscou une résolution américaine demandant une paix rapide en Ukraine mais sans référence à l’intégrité territoriale du pays, malgré les objections des alliés européens de Kiev.

“Nous sommes fiers que le Conseil de sécurité” ait adopté “un accord historique, un jalon, le premier en trois ans”, a salué l’ambassadrice américaine par intérim Dorothy Shea, alors que le Conseil était paralysé jusqu’alors sur ce dossier par le droit de veto russe. “Cette résolution représente un chemin vers la paix”, “ce n’est pas un accord de paix qui coûte quoi que ce soit”, a-t-elle également justifié.

Les quatre membres de l’UE (France, Slovénie, Grèce, Danemark) et le Royaume-Uni se sont abstenus. “Cette guerre est illégale, une violation claire de la Charte de l’ONU et une menace pour les principes fondateurs de l’ONU. Personne ne veut la paix plus que l’Ukraine, mais les termes de cette paix ont leur importance”, a commenté l’ambassadrice britannique Barbara Woodward, tandis que son homologue français Nicolas de Rivière insistait pour “une paix qui ne peut en aucun cas être synonyme de capitulation de l’agressé”.

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08h15

Emmanuel Macron pense qu’une “trêve” est possible dans les “semaines à venir”

Dans un entretien accordé à la chaîne Fox News après sa rencontre avec Donald Trump, Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu’une “trêve” en Ukraine pourrait être conclue “dans les semaines à venir”. “Le schéma devrait être le suivant : des négociations entre les Etats-Unis et la Russie et entre les Etats-Unis et l’Ukraine”, a-t-il affirmé, saluant l’annonce par Donald Trump de la possible visite prochaine du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison-Blanche. “Si elle n’est pas respectée, ce sera la meilleure preuve que la Russie n’est pas sérieuse”, a avancé le président français.

Au cours de sa rencontre avec son homologue, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position des États-Unis, qui poussent ces dernières semaines pour un accord rapide, en mettant en garde contre une “capitulation” de Kiev. “Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse conjointe.

08h00

Vladimir Poutine affirme que les Européens “peuvent participer” au règlement du conflit

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé lundi que les Européens pouvaient “participer” au processus de règlement du conflit en Ukraine, alors que l’UE craint d’être marginalisée depuis le début de pourparlers directs entre Moscou et Washington.

“Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a déclaré Vladimir Poutine lors d’un entretien télévisé. Il a souligné que ce sont les pays européens qui ont rompu avec la Russie après le début de son assaut contre l’Ukraine il y a trois ans. “Ils ont eux-mêmes refusé tout contact avec nous, avec toutes sortes d’idées farfelues de vaincre la Russie sur le champ de bataille”, a-t-il dit. “Leur participation au processus de négociation est nécessaire. Nous n’avons jamais refusé”, a-t-il ajouté.

Le dirigeant russe a par ailleurs qualifié de “figure toxique” Volodymyr Zelensky, répétant certaines des vives critiques formulées la semaine dernière par Donald Trump envers le président ukrainien. Vladimir Poutine a ainsi accusé son homologue ukrainien de “donner des ordres ridicules” à ses soldats, conduisant à “des pertes injustifiées, voire très élevées ou catastrophiques pour l’armée ukrainienne”, et d’être “un facteur de décomposition de l’armée, de la société et de l’Etat”.





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