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2025, une année de transition pour vos placements


Malgré un environnement complexe, 2024 s’est révélée porteuse pour les investisseurs, grâce au ralentissement de l’inflation, à des Bourses mondiales en hausse et à la bonne rémunération des livrets et des comptes à terme. Finalement, l’immobilier est le secteur qui aura le plus peiné, piégé par un coût élevé du crédit immobilier, un manque de confiance des acquéreurs et une absence de réformes structurelles.

En 2025, une nouvelle fois, il faudra avoir l’œil rivé sur le niveau des taux d’intérêt, qui seront un indicateur clé de l’orientation de la conjoncture, des marchés et du crédit. Depuis l’été dernier, les Banques centrales européenne et américaine ont enclenché un mouvement de baisse qui doit, théoriquement, favoriser les actifs risqués par rapport aux placements garantis de court terme. Mais il faudra compter dans les prochains mois avec d’autres facteurs décisifs, comme la politique de Donald Trump à l’international et le budget du gouvernement français sur la scène domestique.

Comme toujours lorsque les incertitudes sont nombreuses, il vous faut revenir aux fondamentaux et faire preuve de bon sens. Méfiez-vous des discours marketing trop aguicheurs. De nombreux acteurs, désireux d’attirer de la collecte, pointent du doigt la faible rémunération du livret A, qu’il conviendrait de vider au profit de contrats d’assurance-vie ou d’immobilier locatif. En réalité, rien n’est moins juste tant ces supports ont des visées distinctes. Un patrimoine correctement équilibré comporte nécessairement une épargne de précaution placée sur des supports liquides comme des livrets, des investissements de moyen long terme en Bourse et en immobilier et des actifs de diversification en touche finale. Ensuite, tout est une question d’objectifs de vie, d’appétence au risque et de surface financière.

Ces éléments en tête, abordez 2025 sur le plan patrimonial comme une année de transition. Certes, les placements de court terme devraient voir leur rémunération progressivement baisser, mais il reste en ce début d’année des opportunités à considérer. Contrairement à l’an dernier, il faudra néanmoins guetter des offres promotionnelles ou accepter d’immobiliser son épargne un peu plus longtemps.

Du côté de l’assurance-vie, le fonds en euros devrait encore afficher des rendements attrayants, avec parfois des bonus pour les souscripteurs versant de l’épargne nouvelle sur leur contrat. Du côté de l’immobilier, 2025 devrait se situer dans un entre-deux avec l’espoir d’un redémarrage timide. Enfin, du côté des actions, la Bourse se trouve polarisée entre des marchés porteurs mais très chers d’un côté, et, de l’autre, des marchés décotés mais mal positionnés pour profiter de la croissance mondiale. Là encore, pour y voir plus clair, il faudra attendre que des ajustements s’opèrent.

Un article du dossier spécial “Placements : nos 40 conseils pour 2025”, publié dans L’Express du 20 février.




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