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Déjà un “effet JO” sur l’emploi en France ? Ce que disent les derniers chiffres


Ce sont des résultats qui dépassent les prévisions initiales. Vendredi 31 mai, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révélé que les effectifs salariés du secteur privé ont progressé de 0,3 %, soit 61 100 postes de plus au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, révisant à la hausse le chiffre de 50 500 créations nettes (+ 0,2 %) initialement publié le 7 mai.

Sur un an, l’emploi salarié a augmenté de 0,6 % et se situe à 6,2 % au-dessus de son niveau de la fin 2019, soit 1,2 million d’emplois supplémentaires, a ajouté l’institut. Les effectifs dans le secteur public, eux, n’ont gagné “que” 14 000 postes (+ 0,2 %).

L’un dans l’autre, c’est le secteur tertiaire marchand qui a le plus garni ses troupes (+ 52 400, hors intérim). Deux secteurs en particulier se sont distingués : les services aux entreprises (+ 22 200) et l’hébergement-restauration (+ 20 400). A l’approche des Jeux olympiques de Paris (JO), difficile de ne pas y voir un lien, d’autant que ces emplois supplémentaires sont le résultat d’une très forte augmentation des CDD (+ 43 700), au détriment des CDI, qui ont eux légèrement reculé.

Un effet passage de la flamme olympique

Et ces chiffres pourraient encore prochainement augmenter : selon le cabinet Kyu, 137 500 offres d’emploi en lien avec l’évènement ont été publiées dans les secteurs de la sécurité privée, l’hôtellerie-restauration, le transport de voyageurs ou encore la propreté et la gestion des déchets. Un effet “passage de la flamme olympique” a aussi été observé, avec ” + 64 % d’offres à Bordeaux sans doute expliqué par l’accueil de la flamme olympique à la cité du vin et des animations prévues le long du parcours”, et + 31 % d’offres à Marseille, au moment où la torche est apparue dans la cité phocéenne, poursuit le cabinet.

Que l’emploi salarié bénéficie d’un “moment JO”, qu’il profite aux jeunes sous forme de CDD et qu’il se poursuive au deuxième trimestre, c’est “probable”, expose Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE, auprès des Echos. Mais retrouver un alignement de l’emploi sur la croissance et les gains de productivité est une autre histoire, “car depuis le Covid, les prévisions sur l’emploi se sont souvent révélées fausses”, analyse-t-il.

D’après les organisateurs des JO, la préparation et l’accueil de l’évènement devraient mobiliser 181 000 emplois, ce chiffre n’incluant pas les 45 000 “volontaires” – bénévoles – que Paris a recrutés. Parmi ces emplois figurent également des postes déjà existants, si bien qu’il faudra attendre un travail d’évaluation de l’Insee après les Jeux pour évaluer les effets réels sur l’économie, rappellent les spécialistes du secteur.




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