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Otan : Mark Rutte en passe de devenir le nouveau patron de l’Alliance atlantique


La voie est libre désormais pour le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, candidat à la tête de l’Otan, après le retrait ce jeudi 20 juin de la course de son unique concurrent, le président roumain Klaus Iohannis. Le dirigeant de 65 ans a indiqué avoir informé les pays de l’Alliance atlantique qu’il jetait l’éponge, a annoncé dans un communiqué le Conseil supérieur de défense nationale, qui a donc décidé de soutenir Mark Rutte.

C’est la fin d’un faux suspense tant les chances du responsable roumain, qui avait dévoilé ses ambitions en mars, disant vouloir incarner le flanc oriental de l’Alliance atlantique, paraissaient faibles face au soutien américain accordé à Mark Rutte. La proposition était toutefois sérieuse : la Roumanie a pris du galon au sein de l’alliance, de par sa position stratégique à la frontière de l’Ukraine et de la Moldavie, non-membres de l’Otan. Elle borde aussi la mer Noire et plus de 5 000 soldats de l’Otan y sont déployés.

Le soutien décisif de la Hongrie

Mais Klaus Iohannis n’a pas réussi à convaincre les 31 autres pays de l’Alliance. Seule la Hongrie du Premier ministre nationaliste Viktor Orban lui avait apporté son soutien, avant de se rallier mardi au grand favori, Mark Rutte. Le dirigeant néerlandais “a confirmé” que s’il obtenait ce poste, la Hongrie ne serait pas obligée de participer aux activités de l’Alliance atlantique en Ukraine et, “au regard de cet engagement, la Hongrie est prête à le soutenir”, a déclaré le Premier hongrois sur X.

La décision, prise par consensus parmi les Etats membres pour ce poste qui revient à un Européen, de nommer le dirigeant néerlandais de 57 ans, doit être annoncée d’ici au sommet de Washington en juillet. Sous le mandat de Jens Stoltenberg, qui s’achève le 1er octobre, l’Otan a pris une importance cruciale face à la guerre en Ukraine.

Mark Rutte ne devrait pas être effrayé par la perspective de rester longtemps en poste. Politicien chevronné, ce libéral est depuis 14 ans chef du gouvernement néerlandais (en affaires courantes depuis la victoire électorale de l’extrême droite aux Pays-Bas en novembre). Réputé pour sa simplicité et sa franchise, l’ancien cadre chez Unilever a su tisser un important réseau de relations, y compris de l’autre côté de l’Atlantique. Sa capacité supposée à amadouer Donald Trump, a aussi joué en sa faveur au moment de décider du remplacement de Jens Stoltenberg, au cas où le milliardaire américain devait revenir à la Maison-Blanche.




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