*.*.*.

Législatives, le récap’ : Ruffin s’émancipe vraiment de LFI, le projet de Bardella pour Bercy


21 h 02, dimanche 9 juin. La France bascule dans un inconnu vertigineux, après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis, la campagne bat son plein afin d’élire les 577 députés qui composeront l’Assemblée nationale et qui dessineront la future majorité qui gouvernera le pays.

Ce jeudi 4 juillet, alors que Jordan Bardella réfléchit sur la possible architecture qu’il donnerait au ministère de l’Economie en cas d’arrivée à Matignon, François Ruffin acte sa rupture avec La France insoumise (LFI). Après son agression, Prisca Thevenot repart en campagne. Également prise à partie dans son fief de Haute-Savoie, Marie Dauchy s’est vue prescrire huit jours d’ITT.

L’annonce du jour : divorce consommé entre LFI et Ruffin

Les rumeurs de son départ enflaient à mesure que la campagne avançait. “Je quitterai La France insoumise”, aurait François Ruffin lâché à son entourage fin juin. Démenti de l’intéressé quelques heures plus tard. Mais, depuis, les échanges se sont musclés entre ses proches et ceux de Jean-Luc Mélenchon… Jusqu’à ce que François Ruffin annonce ce jeudi matin qu’il ne siégerait pas sur les bancs des députés insoumis s’il venait à être réélu dimanche prochain. Et de dire ce qui n’avait échappé à personne depuis des mois : “Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon […] sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille”.

Ce Jean-Luc Mélenchon qu’il décrivait, il y a un an, comme “l’homme sans qui la gauche serait sans doute morte dans ce pays”, est aujourd’hui réduit au statut de “boulet” et “d’obstacle au vote” : “Dans des terres comme ici, dans des terres populaires de province, ça bloque”, a précisé le candidat du Nouveau Front populaire (NFP), en difficulté dans sa circonscription face au RN.”

La promesse du jour : Bardella et son projet “Bercy”

Vers un big bang au ministère de l’Economie ? S’il parvient à accéder à Matignon, Jordan Bardella ne serait pas contre le redimensionnement de certains portefeuilles ministériels. Bercy en ferait partie.

Dans un entretien accordé au Figaro, le candidat au poste de Premier ministre a annoncé qu’il souhaitait diviser le ministère de l’Economie et Finances. La forteresse de Bercy serait ainsi tenue par un couple ministériel aux rôles bien définis. L’un aura pour mission “de remettre en ordre les comptes de l’État et de ramener le pays à la raison budgétaire”, pendant que l’autre “aura la charge spécifiquement de la croissance”. Et Jordan Bardella de préciser : “c’est-à-dire de la Compétitivité, de l’Industrie et de l’Énergie.” Tout cela bien sûr, sans révéler l’identité des “noms en tête”. C’est-à-dire qu’il ne faudrait pas gâcher l’effet “waouh”.

@lexpress

???? Jordan Bardella sera-t-il vraiment Premier ministre dans quelques jours ? Après les nombreux désistements pour le second tour des législatives, la donne se complique pour le Rassemblement national. On vous explique. #bardella #législatives #nouveaufrontpopulaire #macron #france #politique #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok

♬ original sound – L’Express – L’Express

L’affaire du jour : plusieurs candidats et militants agressés

Tracter sur un marché, coller des affiches, et se faire agresser. Voilà le risque auquel s’exposent militants et politiques en cette période électorale. Mercredi soir, des militants Renaissance accompagnés par la porte-parole du gouvernement et candidate dans les Hauts-de-Seine, Prisca Thevenot, et sa suppléante, ont été pris à partie par “un petit groupe de jeunes”.

À nos confrères du Parisien, Prisca Thevenot relate la scène qui s’est déroulée “très très rapidement” et explique les avoir informé “sans aucune agressivité” que dégrader des affiches était interdit. Mais “immédiatement”, le groupe de jeunes s’en serait pris à l’un de ses militants “blessant au passage Virginie (Lanlo, NDLR)”. La suppléante de la porte-parole du gouvernement en sort avec “une plaie au bras”. Un militant souffrirait quant à lui d’une fracture de la mâchoire.

L’incident s’inscrit dans une liste d’agressions d’élus et de candidats qui s’allonge. Quelques heures plus tôt, Marie Dauchy, candidate frontiste en Haute-Savoie, a été agressée par “un commerçant local” alors qu’elle distribuait des tracts sur un marché. Après l’avoir “menacé de mort à plusieurs reprises”, l’homme “l’aurait injuriée et aurait tenté de lui arracher par la violence les tracts qu’elle tenait dans sa main, manquant en raison de sa résistance de la faire chuter au sol à deux reprises”, indique le parquet de Chambéry.

Dans l’Isère ce jeudi, un des adjoints au maire de La Tronche, âgé de 77 ans, a été violemment frappé “par un insoumis” pendant qu’il collait des affiches pour le candidat macroniste de la première circonscription, qui n’est autre… qu’Olivier Véran. Sur X, l’ancien ministre de la Santé a redit son soutien “à Bernard, militant de valeurs engagées pour sa commune, adjoint apprécié, ami fidèle”.

Le sondage du jour : le RN toujours plus loin d’une majorité absolue

Jordan Bardella pourrait attendre avant d’obtenir les clefs de Matignon. Car pour le Rassemblement national et ses alliés, la perspective d’une majorité absolue s’éloigne à mesure que l’échéance du scrutin se rapproche. D’après un sondage Harris Interactive publié en fin de journée mercredi, le RN pourrait obtenir quelque 190 sièges. 220 tout au plus. Loin des 289 nécessaires pour la majorité absolue.

La semaine dernière, le même institut de sondages estimait pourtant que les frontistes pouvaient prétendre gagner de 240 à 295 circonscriptions. Mais entre-temps, le premier tour a eu lieu, et ses résultats ont conduit à plus de 220 désistements, faisant ainsi chuter de 306 à 89 le nombre de triangulaires et quadrangulaires.





Source