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Livres, les meilleures ventes : une entrée fracassante au rayon “dark romance”

Semaine très calme que celle du 24 au 30 juin – en termes de nouveautés dans nos palmarès s’entend. Une seule entrée en effet ces derniers jours, celle de Chloé Wallerand avec le tome IV de sa série Devil’s Sons. Publiée par Plumes du web (et HarperCollins pour le poche) depuis novembre 2022, sa saga, taxée de dark romance ou de romance mafia, s’est d’ores et déjà écoulée à plus de 370 000 exemplaires selon Edistat.

A noter que, tout comme Sarah Rivens, l’auteure de Captive, la jeune romancière a commencé à écrire sur la plateforme Wattpad dès ses 14 ans. Ses Devil’s Sons nous entraînent à l’université du Michigan en compagnie de la jeune étudiante Avelone qui se retrouve liée aux activités d’un gang païen du Michigan. Avec cette entrée fracassante, Chloé Wallerand (34 200 followers sur Instagram et 41 100 sur Tik Tok) talonne une autre reine du genre, Morgane Moncomble, qui caracole en tête dans le palmarès des fictions depuis quelques semaines avec ses quatre tomes de sa série Seasons (Hugo Roman).

Sinon, sinon, la surprise de ce trimestre, le roman de Philippe Collin, Le Barman du Ritz (Albin Michel) continue son épopée victorieuse (troisième au palmarès). Fort de la réputation de ses podcasts à succès (autour de Léon Blum et de Louis-Ferdinand Céline) sur France Inter, le journaliste féru d’histoire nous replonge dans les années 1940 avec, en personnage central, Frank Meier, le bartender autrichien (et juif) du célèbre palace de la place Vendôme.

A noter, à ce propos, qu’Albin Michel, toujours prompt à surfer sur le succès, s’est empressé de publier, sous une très élégante couverture cartonnée, L’Art du cocktail (The Artistry of mixing drinks), soit les quelque 420 cocktails du fameux barman du Ritz à la fine moustache. Illustré par Delius, ce véritable guide du savoir-vivre en bonne compagnie (à l’époque, Fitzgerald, Hemingway, Cocteau, Guitry ou encore Cole Porter) et moyenne compagnie (tout le gratin nazi de l’Occupation ainsi qu’Ernst Jünger, Sacha Guitry ou Coco Chanel) décline une multitude de mélanges.

Un essai qui fait froid dans le dos

Autres rescapés de la vague des romance, Thomas Schlesser, Camilla Läckberg Franck Thilliez, Tracy Chevalier, Joël Dicker, Jean-Baptiste Andrea, Hervé Le Tellier, Alain Damasio, Edouard Louis, Virginie Grimaldi, Guillaume Musso et les deux primés du trimestre, Camille de Peretti (L’Inconnue du portrait, Calmann-Lévy) et Eric Chacour (Ce que je sais de toi, Philippe Rey).

Du côté des essais, très peu de changements également. On notera l’arrivée au 12e rang de JB Rives avec Gras du ventre. La solution (Thierry Souccar éditions). Qu’en dire ? Reprenons le résumé de l’éditeur : “Grâce à des conseils pratiques et scientifiquement fondés, vous saurez comment adapter votre alimentation et votre mode de vie pour éliminer la graisse viscérale profonde et la graisse de la peau. Sans avoir à compter vos calories ni peser vos portions. Avec ou sans sport.”

Par ailleurs, signalons la présence depuis deux semaines entre la 20e et la 30e place de David Le Breton avec La Fin de la conversation ? La parole dans une société spectrale (Métailié). Signé par ce professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, il fait froid dans le dos tant il brosse le tableau d’une société (la nôtre) rivée sur ses petits écrans au risque de morceler le lien social et de détruire les solidarités. “Jamais le mal de vivre des adolescents et des personnes âgées n’a atteint un tel niveau”, souligne le sociologue.




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