Coup de tonnerre : l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est sortie en tête du deuxième tour des élections législatives ce dimanche 7 juillet, devant Ensemble et le Rassemblement national dont la progression est largement endiguée, selon des premières estimations qui ne dégagent aucune majorité pour former un gouvernement.
Selon les estimations à 20 heures de l’Ifop, le Nouveau Front populaire (NFP) obtiendrait entre 180 à 199 sièges. L’alliance de gauche devance la majorité présidentielle, qui obtient de 164 à 169 sièges. Le Rassemblement national, finalement, est troisième, avec entre 135 et 143 sièges. Les Républicains, de leur côté, conserveraient entre 63 sièges.
Une coalition inédite en vue ?
Cette tripartition jette cependant la France dans le brouillard, au terme d’un scrutin qui a fortement mobilisé les électeurs avec une participation de 67 %, la plus forte depuis 1997. Car faute d’atteindre la barre de 289 députés, ou même de s’en approcher, aucun bloc ne semble en mesure de composer seul un gouvernement. En attendant les chiffres consolidés, les prises de position des grands leaders et les intenses tractations à venir, plusieurs scénarios, tous inédits sous la Ve République, se dessinent.
Les partis de gauche et le camp macroniste trouveront-ils un improbable accord politique, après deux ans à ferrailler pied à pied contre la réforme des retraites ou encore la loi immigration ? Quelle place dans le prochain dispositif pour La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, dont la suprématie à gauche pourrait désormais être contestée par un Parti socialiste revigoré ? L’union de la gauche, qui paraît si fragile, survivra-t-elle à ce scrutin ?
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