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“La Planète des singes”, “Le Petit Prince”… Le jackpot des adaptations de livres au cinéma


Vous avez peut-être vu réapparaître dans les rayons des librairies La Planète des singes de Pierre Boulle sous une couverture illustrée par Etienne Davodeau. La raison de la réédition de ce roman culte de science-fiction publié en 1963 ? La sortie, en mai 2024, d’une énième adaptation sous le titre Le Nouveau Royaume réalisée par Wes Ball, dixième film de la franchise Planète des singes – le premier long métrage, signé Franklin J. Schaffner, datant de 1968 ! Autant dire une manne pour les ayants droit de Pierre Boulle, mort en 1994, et pour sa maison d’édition, Julliard. Il en est de même du fameux Bonjour tristesse de Françoise Sagan, publié en 1954, et qui a déjà fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 1958 par Otto Preminger, de deux transpositions télévisuelles (François Chatel en 1965 et Peter Kassovitz en 1995) et dont une nouvelle adaptation est à venir, signée par l’écrivaine d’origine indienne Durga Chew-Bose. Toujours chez Julliard, Le Salaire de la peur de George Arnaud (1949) a séduit plusieurs cinéastes.

Bref, le fonds des maisons d’édition peut être une source de revenus non négligeable tant que l’ouvrage n’est pas tombé dans le domaine public, soit soixante-dix ans après la mort de l’auteur. Sauf exception, comme pour Le Petit Prince de Saint-Exupéry (1940-1944), protégé jusqu’en 2032 en raison de “prorogations de guerre” et du statut de son auteur, “mort pour la France”. Et c’est ainsi que Gallimard et les ayants droit de l’aviateur continuent d’engranger – le dernier film en date, celui de Mark Osborne, a comptabilisé près de 2 millions d’entrées.

La Promesse de l’aube de Romain Gary (Gallimard, 1960), Astérix d’Uderzo et Goscinny (éditions Albert René, 1959), Les Schtroumpfs de Peyo (Dupuis puis Le Lombard, 1963), Un sac de billes de Joseph Joffo (Lattès, 1973), Boule et Bill de Jean Roba (Dupuis puis Dargaux Benelux, 1959)… sont autant de cornes d’abondance. La dernière étude du SNE portant sur les années 2015-2021 est formelle : près d’une œuvre cinématographique ou audiovisuelle sur cinq sorties en France est adaptée d’une œuvre littéraire. Par ailleurs, la majorité des œuvres cinématographiques et audiovisuelles sont adaptées d’œuvres littéraires de fonds, avec 77 % d’adaptations tirées de livres publiés pour la première fois entre 1901 et 2014. Et relèvent en premier lieu des livres de littérature générale (63 %), notamment des romans (36 %) et des romans policiers (17 %). Viennent ensuite les livres pour la jeunesse (16 %) et les livres de non-fiction (12 %). Des sorties occasionnant dans 65 % des cas un regain de ventes, parfois significatif (30 % ont plus que doublé le volume de vente).

Pas étonnant que la plupart des maisons d’édition se soient dotées de solides services de droits audiovisuels et que la Société civile des éditeurs de langue française (SCELF), créée il y a une soixantaine d’années par une poignée d’éditeurs (Claude Gallimard, Robert Laffont, Robert Esménard, Jérôme Lindon…) pour souder et aider l’édition face au monde de l’audiovisuel et qui réunit aujourd’hui plus de 380 éditeurs membres, multiplie les rencontres à travers le monde.




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