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Assemblée nationale : Eric Coquerel réélu à la présidence de la commission des Finances


Six sur huit. Le camp présidentiel a obtenu la grande majorité des présidences de commission à l’Assemblée nationale, ce samedi 20 juillet, mais l’Insoumis Eric Coquerel a été réélu à la présidence de la commission des Finances. Cette dernière, dévolue à l’opposition, était aussi convoitée par la droite.

Florent Boudié (Ensemble pour la République, macroniste) a été élu président de la puissante commission des Lois, le MoDem Jean-Noël Barrot à la commission des Affaires étrangères, Paul Christophe (Horizons) à celle des Affaires sociales, Antoine Armand (Ensemble) à celle des Affaires économiques, Sandrine Le Feur (Ensemble) à celle du développement durable, Jean-Michel Jacques (Ensemble) à celle de la Défense. La socialiste Fatiha Keloua Hachi a arraché la présidence de la commission des Affaires culturelles.

Deux victoires pour le NFP

Le camp présidentiel avait promis la commission des Finances à la droite, et, contrairement aux usages, a pris part au vote pour soutenir Véronique Louwagie (Droite républicaine). Mais le retrait du candidat centriste Charles de Courson (LIOT) entre les deuxième et troisième tours du scrutin a fait pencher la balance en faveur du président sortant, Eric Coquerel. Charles de Courson a toutefois été élu, sur le fil, rapporteur général du budget : malgré une égalité des voix avec Jean-René Cazeneuve (Ensemble), l’élu LIOT a obtenu le poste grâce à son âge.

De son côté, Eric Coquerel a regretté après son élection que “les groupes présidentiels aient participé au vote et tenté de faire élire l’opposition qui leur convenait”. L’élu de La France insoumise a réaffirmé la volonté du Nouveau Front populaire de gouverner, et promis qu’il démissionnerait de sa présidence si Emmanuel Macron nommait un Premier ministre de gauche.

Autre surprise : la victoire des socialistes en commission des Affaires culturelles, au détriment du député MoDem Erwan Balanant. Le MoDem apparaît comme un des perdants de cette bataille des postes, après n’avoir fait élire aucun des siens comme vice-président, questeur ou secrétaire. Seul à sauver les meubles, le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot.

Face au barrage, le RN soutient un élu Ensemble

De son côté, le Rassemblement national (RN) n’obtient finalement aucun poste face au barrage dressé par le camp présidentiel et par la gauche. Aucune des six vice-présidences, pas de poste de questeur sur les trois en jeu, pas même un secrétaire sur douze : Marine Le Pen et ses alliés ont été barrés des postes du bureau de l’Assemblée, sa plus haute instance exécutive.

Face à cette stratégie, le RN a toutefois choisi d’apporter ses voix à Florent Boudié en commission des Lois. Celui-ci avait notamment été le rapporteur du projet de loi immigration, adopté avec le soutien du RN. Le parti d’extrême droite a également contribué à faire battre l’écologiste Lisa Belluco, candidate à la présidence de la commission du Développement durable, en apportant ses voix au troisième tour à la député macroniste Sandrine Le Feur. “Nous avons pris nos responsabilités”, a commenté Eric Ciotti (LR-RN), qualifiant Mme Belluco, d’écologiste “extrémiste”.

Cette semaine ont été déterminés les postes les plus stratégiques de la nouvelle Assemblée nationale, élue après les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Yaël Braun-Pivet a été reconduite de justesse au perchoir, tandis que la gauche a obtenu la majorité absolue des sièges au Bureau de l’Assemblée nationale.





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